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Les trublions de la société gabonaise

Au Gabon, ils sont les empêcheurs de gouverner en rond…

Ils n’en font qu’à leur tête. Même le gouvernement semble avoir renoncé à les contrôler. Ainsi, rien ne semble pouvoir arrêter Marc Ona Essangui, le patron de l’ONG Brainforest. Ni la polio mal soignée qui l’a cloué dans un fauteuil roulant dès l’âge de 6 ans ni un certain André Mba Obame, qui lui a retiré son passeport en 2009 (il lui a été restitué plus tard par Ali Bongo Ondimba) afin de l’empêcher de se rendre aux États-Unis pour recevoir le prix Goldman… Sa notoriété, qui dépasse largement les frontières du pays, l’a rendu intouchable. Populaire depuis qu’il a torpillé le projet d’exploitation du fer de Belinga, il pourrait, à 50 ans, basculer en politique. Mais non : il aime le rôle d’aiguillon, notamment à travers le mouvement Ça suffit comme ça, lancé en 2011 avec Paulette Oyane Ondo.

Cette avocate de 46 ans s’est endurcie à force d’expériences. Elle a été ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture sous Bongo père avant d’occuper les bancs de l’Assemblée nationale en tant que députée du Parti démocratique gabonais (PDG). Elle finit par faire bande à part en refusant de voter une révision constitutionnelle. Depuis, cette défenseur des droits de l’homme, devenue proche de l’opposition, manie la plainte comme un glaive : elle attaque le groupe français Eramet pour l’obliger à réparer les dégâts de l’exploitation du manganèse dans le Haut-Ogooué, l’État gabonais pour avoir démoli des habitations précaires sans reloger les déguerpis … Une forte tête.

« Biens mal acquis »

À 56 ans, Yvette Ngwevilo Rekangalt n’a pas la fougue d’Oyane Ondo. Candidate à la présidentielle de 2009, la chef du mouvement Dynamique pour une alternance politique a refusé de se désister en dépit des pressions. Elle a fini 11e sur 18, avec 0,11 % des suffrages. Assez pour satisfaire cette femme d’affaires opiniâtre et têtue, ancienne cadre de Total, qui préside plusieurs associations dont SOS Mwana, consacrée aux enfants.

Têtu, Gregory Ngbwa Mintsa l’est aussi. À 55 ans, il a reçu le prix Transparency International pour « son courage et sa détermination dans l’affaire des « biens mal acquis » » en 2010. Il faut dire que cet ancien animateur de la station panafricaine Africa n° 1 est le fameux citoyen gabonais qui s’est porté partie civile dans une plainte pour « recel de détournement de fonds publics » déposée devant la justice française le 2 décembre 2008 par les associations Transparency International France et Sherpa contre plusieurs chefs d’État d’Afrique centrale.

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