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Gabon : Enjeu électif de l’opposition, torpiller la dynamique de l’émergence !

En l’absence d’enquête et sondage d’opinion, on peut esquisser une présentation du rapport de forces politiques en présence, ainsi que les enjeux stratégiques des uns et des autres, à quelque cinq mois des élections locales à venir au Gabon.

Le rapport de forces politiques qui est une donnée du moment qui devrait tenir compte au premier chef des derniers résultats des urnes au Gabon ; et la dernière élection en date est la législative de 2011 marquée par le plébiscite du PDG (Parti Démocratique Gabonais, au pouvoir), de surcroit renforcée par les élus des partis de la majorité ; l’arithmétique est insolente ; Sur les 120 députés que compte l’assemblée nationale, 118 députés sont de la majorité contre 2 de l’opposition, soit une majorité plus qu’absolue de 98.33%.

Depuis lors, l’opposition politique a tenté de faire des démonstrations de forces et de popularité à l’endroit du pouvoir, sans pour autant en convaincre ; l’accueil d’AMO (André Mba Obame) à son retour « d’évacuation sanitaire » ; le meeting de l’UFC (Union des Forces du Changement) à Rio (carrefour le plus populaire de Libreville, la capitale gabonaise) ; n’ont manifestement été que des shows événementiels comme le seraient des concerts d’artistes gabonais ; l’opinion aura ainsi constaté à ces moments que les quelques spectateurs et participants à ces meetings répondaient davantage à une opération marketing qu’à un soulèvement populaire, et même pour l’effet marketing, il n’a plus le même impact qu’à la campagne d’AMO à la présidentielle delevement populairent à ces meetings répondaient davantage à unde opération marketings qu’ ce qu’i 2009.

A cet égard, il est à noter que l’importante machine médiatique, logistique et commerciale de l’ex UN, a perdu sa superbe de la campagne présidentielle au point qu’en lieu et place des couches défavorisées de la population gabonaise, ce sont plutôt les proches des dirigeants de l’opposition qui, en dépit de leurs diverses responsabilités dans l’appareil d’Etat et dans les milieux d’affaire gabonais, font le remplissage des places de meetings de l’opposition; sans qu’ils ne s’illustrent véritablement la magie attractive de la captation idéologique des masses et partant du peuple par le discours comme ce fut le cas des oppositions politiques gabonaises de l’époque du RNB et du PGP des années 90, puis de l’UPG de 1998.

Le discours de l’opposition politique actuelle semble ainsi anachronique, dépassé, voire hors sujet car ignorant du débat économique ; ce qui est une carence grave et irréaliste dans le contexte des relations internationales actuelles marquées par la mondialisation de l’économie qui cantonne les Etats et leurs dirigeants à leur rôle constitutionnel de déterminer et d’orienter la politique de la nation, sous entendu la politique de gestion du pays pour le bien être des populations qui passe nécessairement par l’objectif de développement économique et social, s’agissant d’un Etat en voie développement.

Or, précisément, le discours de l’opposition gabonaise privilégie essentiellement le débat sur la reforme des institutions constitutionnelles de l’Etat sans préconiser une politique de développement concurrente de la politique de l’émergence.

La question est alors de savoir, à l’approche des prochaines élections locales, quel crédit le peuple gabonais peut-il accorder à ces partis politiques de l’opposition qui voudraient gérer des mairies et conseils départementaux dans le contexte actuel de la mondialisation de l’économie, en se contentant d’un discours politique porté uniquement sur des projets de créations ou mutations institutionnelles de l’appareil d’Etat sans pour autant proposer de projets de développement économique et d’enrichissement du pays ou alors des projets de développement locale.

Pire encore, ces partis politiques de l’opposition démontrent leur carence en matière de gestion économique car leurs propositions politiques viseraient à dissoudre les institutions de l’Etat actuellement en place et en fonctionnement, pour laisser place justement à des institutions nouvelles à l’issue d’une conférence nationale souveraine ; ainsi, les conséquences immédiates de ces propositions sont des déperditions et gaspillages budgétaires.

En effet, les budgets de l’Etat et ses institutions sont déjà votés pour son fonctionnement et ses investissements, au point que dissoudre des institutions étatiques reviendrait à reprendre le circuit budgétaire des projets de lois de finance et vote parlementaire pour ces institutions nouvelles ; ce qui causerait des dépenses supplémentaires pour l’Etat ; à contrario les dépenses budgétaires déjà effectuées par les institutions actuelles seraient réputées n’avoir jamais servies, de même que les traitements des personnalités dirigeantes ; bref les reformes constitutionnelles proposées de l’opposition politique gabonaise sont le prototype de propositions dispendieux pour le budget de l’Etat.

C’est là encore de la part de l’opposition de l’ignorance ou de l’irréalisme concernant les incidences économiques fâcheuses qui peuvent naitre de leurs propositions politiques.

De même, en dépit de la tenue de la présidentielle de 2009 et des législatives de 2011 ; l’idée de l’opposition gabonaise serait de recommencer le cycle des élections politiques désignées en termes d’élections générales ; cela reviendrait tout bonnement au gaspillage de deniers publics déjà employés pour le cycle d’élections en cours dont on n’attend plus que les prochaines élections locales et sénatoriales.

Au total, si l’on venait à envisager un temps soit peu l’adhésion des gabonais de certaines villes et départements à ce discours politique de l’opposition ignorante des questions de bonne gestion et gouvernance économique au moment des locales à venir, ces localités du Gabon se trouveraient menées à coup sûr vers la banqueroute la plus désastreuse et l’échec de leur développement locale.

D’où qu’il apparait ainsi le fort risque que les mairies et conseils départementaux du pays qui reviendraient a l’opposition ne puissent pas être des relais de la politique de l’émergence au point de griller a l’échelle des communes et des département l’essor économique en cours de réalisation par la dynamique de la politique de l’émergence.

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