C’est un signal fort que le gouvernent lance dans sa croisade contre le gaspillage des ressources publiques, la corruption et le détournement des deniers publics. Auparavant irresponsables devant leurs tâches, plus d’une soixantaine de contrôleurs financiers vont prêter serment demain au tribunal de Libreville.
Par cet acte solennel, le gouvernement veut désormais mettre ces agents de l’Etat en charge de la vérification et du contrôle du Service fait, face à leurs responsabilités. Désormais, ils devront répondre de leurs actes et seront poursuivrables devant la justice, en cas de dérives dans l’exercice de leurs fonctions.
Loin des soupçons de complicité de fraude, de corruption, de connivence avec les opérateurs économiques et gestionnaires publics auxquels les contrôleurs financiers étaient associés, il était urgent, explique le directeur général du Contrôle des Ressources et des Charges publiques, Jean-Fidèle Otandault, de recentrer cette fonction hautement stratégique. Et de remettre en exergue les valeurs de probité, d’intégrité, de fermeté, de respect de l’usager et de droit de réserve qui doivent désormais caractériser le contrôleur budgétaire.
C’est d’ailleurs tout le sens du décret n°173/PR/MBCPFPRE portant création et organisation de la Direction Générale du Contrôle des Ressources et des Charges Publiques au sein du ministère en charge du Budget. Lequel fait obligation aux responsables de la DGCRCP de prêter serment avant la prise effective de leur service auprès de leurs lieux d’affectation respectifs.



