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Centenaire de Mékambo : Thierry d’Argendieu Kombila réclame 600 millions de francs CFA

Publié par David Makoumba Dissumba dans SOCIÉTÉ sur vendredi 25 janvier 2013 à 2:14 / 9 commentaires
La célébration du centenaire de la ville de Mékambo (Cevim), dans l’Ogooué-Ivindo officiellement, annoncée pour juillet, puis pour août et enfin pour décembre 2012, n’a pas eu lieu. Responsable du comité technique d’organisation de cette manifestation, Thierry d’Argendieu Kombila, réclame à l’Etat 600 millions de francs CFA au titre des droits d’auteur. Il assure détenir la paternité du projet et en avoir la preuve.

Officiellement annoncée pour juillet, puis pour août 2012, la célébration du centenaire de la ville de Mékambo, dans l’Ogooué-Ivindo, a été reportée à la fin de l’année écoulée. Elle semble avoir été renvoyée aux calendes grecques. Et pourtant le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, lors de son passage à Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo, en mars 2011 dans le cadre des conseils des ministres délocalisés, avait lui-même promis d’y être présent. Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour demander comment n’est-il dorénavant question que de la célébration de la création de l’hôpital du Dr Albert Schweitzer à Lambaréné.

Pire, la célébration du centenaire de Mékambo a été remise au goût du jour par une lettre transmise par Thierry d’Argendieu Kombila, responsable du comité technique d’organisation de ce centenaire, à Amnesty International pour «dénoncer la récupération du projet à des fins politiques». L’intégralité de cette lettre a été rendue publique par le journal Le Nganga du 24 janvier 2013. L’hebdomadaire n’a cependant pas précisé la date à laquelle ce courrier a été envoyé.

Dès les premières lignes du texte que Le Nganga attribue à Thierry d’Argendieu Kombila, celui-ci demande une «intervention auprès du gouvernement de la République gabonaise» aux fins de lui «payer la contrepartie relative à l’exploitation» de son «projet dans des conditions d’illégalité». Et de préciser : «il s’agit du projet d’organisation du centenaire de la ville de Mékambo dont je suis l’auteur». Chronologique et faisant appel à la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ainsi qu’aux lois en vigueur en République gabonaise, Thierry d’Argendieu Kombila explique : «De 2011 à 2012, j’ai dirigé le comité d’organisation dudit projet sur la base d’un cahier de charges signé avec le maire de la ville de Mékambo le 04 avril 2011. Contre toute attente et sans m’avoir consulté, le pouvoir exécutif a unilatéralement mis fin à mon mandat et aux clauses de cet accord, en prenant en date du 11 septembre 2012, le décret portant n°0362/PR relatif à la mise en place d’une commission nationale du centenaire de la ville de Mékambo qui m’écarte en même temps de l’organisation de cet événement que j’ai initié. Ceci en violation des dispositions de la loi gabonaise n°01/87 sur la protection des droits d’auteur et en méconnaissance des conventions internationale sur le respect de la propriété intellectuelle et les dispositions pertinentes de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789 auxquelles le Gabon a librement adhéré».

L’ancien membre du Bureau politique du Parti démocratique gabonais et conseiller technique du président du Conseil national de la communication fustige l’auto-proclamation de l’actuel ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Issozet Ngondet, au poste de coordinateur général d’une «organisation citoyenne, dont les membres étaient déjà élus en Assemblée générale, représentatives des forces vives de la localité, au mois d’octobre 2011, avec la participation des parlementaires et des élus locaux». Il ne s’agit donc à ses yeux que d’un règlement de compte à son endroit, orchestré par le ministre des Affaires étrangères, dont le nom n’est pas cité dans le texte.

En énumérant les lois et autres textes et dispositions qui protègent la propriété intellectuelle, Thierry d’Argendieu Kombila précise avoir pris le soin de solliciter une attestation de protection de l’œuvre qu’est ce projet d’organisation du Centenaire de la ville de Mékambo. Sur cette base, et en tenant compte de l’armada de textes et dispositions énoncés, il réclame à l’Etat gabonais une somme forfaitaire de 600.000.000 de francs CFA. «Cela au titre des droits d’auteur… et au titre des dommages et intérêts compte tenu de l’immense préjudice morale subi».

Ce ressortissant et élite de Mékambo souligne par ailleurs que sa volonté de rechercher un compromis n’a pas trouvé de réponse. Car, il avait depuis novembre 2012 adressé une lettre au Premier ministre dans ce sens, sans suite. Aussi, dénonce-t-il des atteintes à son intégrité physique et morale, ainsi qu’à la sécurité de sa famille.

Pour l’heure aucun écho officiel n’a été enregistré sur cette affaire.

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