Le Commandant en chef de la Police nationale, le général de brigade Léon Mistoul, qui a reçu les vœux des officiers, sous-officiers et agents de la Police nationale, a placé la nouvelle année sous le signe de l’efficacité dans ses actions. Passant au peigne fin les exactions des policiers qui ne respectent pas la déontologie, il a promis des sanctions et prodigué des conseils pour redorer le blason de la police gabonaise.

Le représentant des policiers qui a pris la parole à l’entame de la cérémonie de vœux, a soutenu que 2012 a été marquée par des hauts et des bas. Pour lui, les bas concernent les dérives occasionnées par la nouvelle génération de policiers qui ne met pas en application ce qui lui a été enseigné. Ce qui a finalement conduit à la crise de confiance en jetant le doute au sein de la population, notamment sur la capacité de la Police à accomplir les missions qui lui sont assignées. L’agent de police a également fustigé les articles de presse, «fabriqués parfois de toutes pièces, sans aucune recherche véritable de la vérité et sans respect», qui ont plutôt contribué à saper le moral des policiers et même à renforcer le doute de la population.

Dans sa réponse, le général de brigade, commandant en chef de la Police nationale, a déclaré que «l’année qui vient de s’achever a été pour nous une année de baptême de feu. Un baptême de feu autant pour moi, Commandant en chef des Forces de police nationale, que pour vous Commandant en chef en second et pour vous, membres de l’état-major». Ce du fait que tout ce monde a été nommé au courant de l’année 2012. «Nous formons ensemble un bataillon de commandos pour redresser cette police qui n’est pas si malade, mais qui, de temps en temps, attrape la fièvre. Elle attrape la fièvre par la volonté de certains de nos collaborateurs et collaboratrices qui ne savent pas respecter la déontologie de notre métier», a déclaré Léon Mistoul avant de poursuivre: «l’année 2012 est une page qui a été tournée avec ses aléas, ses hauts et ses bas».

En invitant chaque musicien de la troupe à jouer convenablement sa partition, le général a promis la fermeté lorsqu’il s’agira de sanctionner ceux qui ne veulent pas suivre. Il a donc fustigé le comportement des jeunes policiers qui se sont illustrés par des actes réprimandables. Des faits qui sapent les efforts fournis pour lustrer et redonner à ce corps, désormais décrié par la population, ses lettres de noblesse.

Léon Mistoul a par ailleurs invité les membres de sa corporation qui résident dans les camps à assainir leur environnement. L’insalubrité est légion dans ces lieux et demeure l’un des nœuds à dénouer. «Nous avons à relever ce défi. Ce défi qui relève de l’insalubrité des camps. Parce que lorsque nous regardons là où nous habitons, nous sommes, nous-mêmes, auteurs de la situation qui prévaut dans nos camps. Il n’est pas concevable qu’après avoir balayé devant chez moi, je laisse la saleté aux escaliers qui sont des parties communes», a dénoncé le général de brigade.

«Les logements qui vous sont attribués dans les camps ne sont pas votre propriété. Ils sont la propriété de l’État… Je voudrais vous demander, avant que le commandement ne mette avec vous la main à la patte, de nettoyer votre environnement. De discipliner vos épouses, vos enfants sur la nécessité de garder votre cadre de vie propre», a-t-il mis en garde en précisant que si rien n’est fait des sanctions seront prises.

Enfin, en se donnant pour ambition de mieux accomplir le travail qui leur est confié, il a demandé à ses collaborateur de forcer l’admiration grâce à leur changement de comportement ; d’être loyaux et sincères afin de mériter le respect et les félicitations du peuple gabonais.

La police gabonaise s’illustre ces derniers temps par des actes tels que le racket qui prend de l’ampleur, le dénombrement de certain parmi les bandits. La population attend donc de ce fait des responsables de la police des réponses concrètes à ce phénomène qui sont devenus des maux pour elle.