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Un acte de naissance à tous

Le gouvernement s’est, enfin, décidé de prendre à bras le corps le phénomène des enfants non déclarés à l’État-civil. Une volonté traduite par l’atelier d’élaboration et de validation du «plan de coresponsabilité pour l’enregistrement des naissances au Gabon».

Ces travaux visent notamment à simplifier la procédure d’obtention des actes de naissance, en augmentant sensiblement les capacités opérationnelles des services d’État-civil. Il s’agira également de sensibiliser les populations sur l’importance de l’acte de naissance, et de mobiliser les autorités concernées afin d’optimiser les enregistrements de naissance sur toute l’étendue du territoire nationale.

«Le phénomène des enfants sans acte de naissance est une réalité au Gabon, ce qui représente une violation de la législation gabonaise et des conventions internationales ratifiées par le Gabon», a déploré le ministre de la Famille, Honorine Nzet Biteghe, soulignant que pour éradiquer ce phénomène, son département ministériel a mis en place un «projet qui permettra à chacun de ces apatrides de fait de retrouver la pleine citoyenneté, grâce à l’amélioration de la procédure d’enregistrement des naissances».

Selon le ministre Nzet Biteghe, «des goulots d’étranglement ont été identifiés au niveau des maternités, des tribunaux, des services d’état-civil et des parents, mais également chez les populations autochtones (Pygmées)». Ainsi, le plan qui sera validé, devrait permettre de «mieux orienter les politiques, les stratégies et les actions en faveur de l’enregistrement des naissances et la prise en charge des personnes rendues vulnérables par le phénomène des enfants sans acte de naissance».

Pour l’établissement d’un acte de naissance au Gabon, les parents du nouveau-né doivent se présenter dans une mairie d’arrondissement, muni notamment d’un certificat de naissance délivré par les services de maternité. Dans le cas de l’ancien Hôpital général, ce document est délivré, moyennent 2000 francs CFA, sur présentation du reçu des frais de maternité. Après remplissage des formalités à la mairie, l’usager doit repasser, dans la plupart des cas, dans trois mois, avec deux timbres, pour récupérer l’acte de naissance de son rejeton.

Or, à la date du rendez-vous, très souvent, le document n’est pas prêt. En moyenne, il faut compter entre 6 et 12 mois pour récupérer le «précieux sésame». Par ailleurs, le phénomène des enfants apatrides est renforcé par la précarité des femmes, dont un nombre non négligeable accouche clandestinement du fait des coûts de maternité prohibitifs. Ces dernières n’ayant pas la possibilité d’obtenir un certificat de naissance, il leur est impossible de se faire établir l’acte de naissance de leur(s) enfant(s). Dans ce cas, l’opération est possible au tribunal mais, là encore, la contrepartie financière est «colossale» pour de nombreux Gabonais.

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