C’est le calvaire en ce moment pour les populations de Port-Gentil voulant s’approvisionner en gaz domestique. Le produit se fait de plus en plus rare ces derniers jours, conséquence de la grève générale illimitée déclenchée depuis deux semaines par les employés de la SOGARA.
« Je suis là depuis 6heures du matin, et j’habite sur la route du Cap Lopez. Jusqu’en début d’après-midi, je ne suis pas servie », fustig Mme Ibondou, une cliente qui fait la queue dans une essencerie.
Le débrayage, depuis le 14 janvier dernier des agents de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) commence à faire ressentir ses conséquences dans les ménages. Mais, l’on craint que cette raréfaction des produits pétroliers ne gagne aussi les automobilistes. « Quand l’essence et le gasoil ne seront plus dans les stations de pompage, la vente illicite de ces produits très sollicités s’installera », prédit Ahmat, un taximan.
Parfois, les bousculades débouchent sur des empoignades entre les clients et les personnels de ces points d’approvisionnement. Les premiers estimant que le service se fait par copinage. La nouvelle de « l’arrivée du gaz » se fait de bouche-à-oreille. Aussitôt, les longues files d’attente se forment devant les stations services, rappelant les rangs des élèves dans les écoles. Certains habitants ne comprennent pas que le gaz produit sur place puisse manquer, au point de causer des pénuries dans toute la ville. Selon une source proche de la Sogara, le retard est dû en partie aux sociétés chargées de la mise en bouteille et de la distribution du gaz.