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Raréfaction du gaz butane à Port-Gentil

Depuis trois semaines à Port-Gentil, le gaz butane est littéralement fourni au compte-gouttes. Les points de vente dans les quartiers et stations service sont de ce fait pris d’assaut par la population. Une situation qui serait due à la lenteur dans la mise en bouteille par les services spécialisés, indique-t-on.

Des longues queues de plusieurs dizaines de personne se forment désormais tous les jours devant les points de vente, à la moindre annonce, par le bouche à oreille, d’une arrivée du produit. «C’est un voisin qui m’a informé hier que le gaz est arrivé à la station. Je suis venu ici autour de 6 heures du matin. J’habite après l’hôpital de Ntengue au sud de la ville (5 km environ du centre ville). J’ai trouvé environ quarante personnes de deux sexes en rang. Jusque là, je ne suis pas encore servi», raconte Jacqueline Gnanguy, une jeune dame visiblement résignée.

La forte demande en gaz butane ces dernières semaines et si importante avec cette quasi pénurie que tout le monde ne peut être servi le même jour, lorsqu’une livraison est signalée quelque part.

«Depuis trois semaines, je tourne avec mes deux bouteilles de gaz vides dans mon véhicule. Ce matin, je tente ma chance. Mais la situation est difficile à vivre. Le gaz joue un rôle important dans nos ménages. Vraiment, c’est regrettable !», se plaint Edouard Minko, un fonctionnaire.

Chez les détaillants dans les quartiers, les stocks sont épuisés depuis plusieurs semaines. «Je n’ai pas été livré depuis deux semaines. Nos fournisseurs ont du mal à couvrir les points de vente. Pour l’heure, seules les stations services vendent du gaz. Mais les stocks s’épuisent le même jour», explique Sene, un commerçant sénégalais du quartier Bac Aviation.

Face à cette situation, à défaut du gaz, certains ménages ont recours au bois de chauffage pour la cuisson des aliments. «Je me suis mise au feu de bois depuis un mois. C’est difficile, mais on fait avec. Je ne veux pas perdre ma clientèle. Je suis restauratrice, les gens mangent tous les jours et s’il n’y a pas du feu, c’est grave !», explique la tenancière d’un petit restaurant de quartier populaire à Port-Gentil.

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