Après deux semaines passées en commission pour discuter des sujets d’intérêt sous-régional, pour l’agenda de la présidence gabonaise de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, les bureaux des sous-commissions et le comité des experts ont été reçu ce 5 février 2013 par les membres du bureau de la commission nationale installée à cet effet, pour dresser un bilan à mi-parcours des travaux en commission.
C’était l’occasion pour le bureau de la commission nationale sur l’agenda de la présidence gabonaise de la Cemac, dirigé par Jean Pierre Lemboumba Lepandou, de donner son avis sur l’évolution des travaux dans les différentes sous-commissions afin de ne pas se laisser surprendre par les décisions à arrêter pour le rapport final des travaux à soumettre au président Ali Bongo Ondimba.
«Nous avons eu deux importantes réunions ce matin, nous avons reçu d’abord le bureau de la sous-commission numéro 2, simplement parce que lors de la plénière du 2 février 2013, nous avons constaté quelques lacunes et retards, et nous avions eu le souci de recadrer un certain nombre de choses, et cela a été fait en première heure. En seconde heure nous avons reçu le comité des experts qui nous a fait un exposé sur la libre circulation des personnes et des biens en zone Cemac», a déclaré le rapporteur général de la commission nationale sur l’agenda de la présidence gabonaise de la Cemac, Frédéric Massavala Maboumba.
Il est prématuré de fixer l’opinion sur l’issue de ces discussions, à deux semaines de la date butoir pour la restitution des travaux de cette commission ouverte le 22 janvier 2013. Selon le rapporteur général, les bases des grandes articulations du rapport définitif seront lancées dans les vingt quatre prochaines heures.
Interrogé sur l’évolution des discussions sur la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux débattus au sein de la sous-commission numéro 2, Frédéric Massavala Maboumba a mis en avant la préoccupation du Gabon et, semble-t-il, de la Guinée équatoriale concernant les problèmes de sécurité.
«Nous disons simplement qu’il y a des préalables, nous voulons bien recevoir, toute la communauté, mais qu’on sache qui vient chez nous et pourquoi ? Que nous puissions avoir la latitude de suivre les uns et les autres parce qu’il y a la nécessité d’ouvrir les frontières pour élargir les marchés afin de booster l’économie, mais, il également un impératif de sécurité parce que toutes les personnes qui vont d’un État à un autre ne sont pas forcément des anges. Il y a lieu d’être un peu prudent et nous au niveau de notre pays, nous avons un problème c’est celui de la faiblesse démographique», a-t-il expliqué avant de préciser, «nous n’avons peu être pas peur d’être envahi mais d’être plutôt fréquenté par ceux qui nous apportent quelque chose, ceux qui apportent à l’économie, ceux qui apportent à notre société».
Au sujet du rapprochement des bourses, le bureau de la commission a relevé la difficulté d’avoir deux bourses de valeurs qui soient efficaces dans cet espace communautaire. «Nous revoyons, les décisions qui avaient été prises par les chefs d’État de créer une bourse de valeurs et non deux et ensuite que cette bourse puisse avoir des antennes dans chaque pays membres de la Cemac et pour cela il va falloir accorder nos violons pour avoir une bourse de valeurs efficace pour financer l’espace économique de la sous-région», a confié Frédéric Massavala Maboumba.
Créée par décret présidentiel du 22 décembre 2012 à l’issue de la concertation engagée par le président Ali Bongo Ondimba du 14 au 16 novembre 2012 avec la classe politique, la Commission nationale sur l’agenda de la présidence gabonaise de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique central (Cemac) a pour mission de présenter au chef de l’État, le moment venu, des propositions sur des questions d’intégration sous-régionale à la hauteur de ses attentes.
