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Gabon : La semaine de travail d’Ali Bongo Ondimba

Invité par son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu à Djibouti du 28 au 29 janvier 2013. Cette visite d’Etat avait pour objectif de lancer les relations de coopération entre les deux pays. Une visite fructueuse qui a permis l’ouverture de la coopération entre les deux gouvernements, via la signature de trois accords entre le Gabon et Djibouti. Le début d’une coopération Sud/Sud.

Cette première visite du Président gabonais à Djibouti a consolidé les excellentes relations politiques existantes entre les deux Etats, aussi bien au niveau bilatéral que multilatéral. En effet, à diverses reprises, les deux pays ont eu des convergences de vues sur les questions d’intérêt commun, telles que les menaces transversales (pirateries maritimes, questions de paix et de sécurité sur le continent…) et se sont aussi soutenus lors de leurs différentes candidatures dans les instances internationales. La présence du Président gabonais assure aujourd’hui sa volonté de donner un contenu substantiel à la coopération entre le Gabon et Djibouti en établissant un cadre juridique approprié à une coopération bilatérale. C’est dans ce sens que les deux pays ont signé trois accords : un accord-cadre de coopération, qui permet d’ouvrir la coopération entre les deux gouvernements ; Un protocole de coopération sur les consultations diplomatiques régulières entre les deux ministères des affaires étrangères ; Un accord relatif à l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels et de service.

Pour Ali Bongo Ondimba, ces accords illustrent une volonté forte des pays africains de créer de vrais partenariats Sud/Sud : « Cela fait des années que nous parlons de coopération Sud/Sud. Nous ne voulons plus seulement de belles phrases. Nous voulons que cela ait un sens. Il nous faut regarder ce que nous, Africains, pouvons faire ensemble », a-t-il déclaré après la signature des accords.

Ces accords sont un premier pas important pour le Président gabonais : « Nous allons explorer les pistes de coopération. Nous avons un certain nombre d’idées. Nous allons poser les premiers jalons » a-t-il ajouté.

Les futurs projets communs tiendront compte, bien évidemment, du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), qui définit les axes de développement sectoriels du pays depuis 2009.

Une expertise djiboutienne dans les ports et des projets de développement ferroviaire intéressants pour le Gabon

Traditionnellement dépendant des activités portuaires, Djibouti dispose d’une expertise importante dans ce secteur. Un domaine qui intéresse particulièrement le Gabon, qui souhaite développer ses ports en eaux profondes.

Le Président gabonais a ainsi profité de son séjour pour visiter la zone franche de Djibouti, qui accueille 175 entreprises de 37 nationalités, ainsi que le port en eaux profondes de Doraleh, le 5ème plus grand port au monde et le plus grand en Afrique en termes de profondeur.

Djibouti et Dubaï, via notamment DPWorld, le 3ème plus grand opérateur de port au monde, ont investi 400 millions de dollars pour ce port, qui possède 1050 mètres de quais et qui peut accueillir les toutes nouvelles générations de porte-conteneurs. Afin de répondre, notamment, aux besoins croissants de la Corne de l’Afrique, le port de Doraleh voudrait doubler sa capacité à 3 millions de containers par an.

Mais le pays ne compte pas s’arrêter là. D’ici 4 ans, il souhaite construire cinq nouveaux ports, ainsi qu’un chemin de fer reliant la côte Est du continent à la côte Atlantique, qui permettrait de transporter des marchandises à travers l’Afrique en 72h. Des projets qui couteraient environ 6 milliards de dollars. L’expertise de Djibouti en termes de développement portuaire et de plateforme logistique ainsi que le projet de chemin de fer transafricain intéressent le Gabon, qui projette de construire le plus grand port en eaux profondes du Golfe de Guinée, dans la zone franche de l’Ile Mandji près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. La zone franche de l’Ile Mandji et son port en eaux profondes

Afin de soutenir l’ambition nationale d’industrialisation, de diversifier l’économie, de stimuler les investissements et de créer des emplois, l’Etat gabonais a décidé de développer des zones économiques et des zones franches sur l’ensemble du territoire gabonais. Une manière de faire émerger, dans tout le Gabon, de nouveaux pôles de croissance en attirant des investisseurs, et de rapprocher l’industrie de la ressource.

Situé à proximité de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, le site de la zone franche de Mandji, d’une superficie d’environ 900 ha, occupe une position géocentrique exceptionnelle dans le Golfe de Guinée et présente des atouts géomorphologiques indéniables pour les aménagements portuaires, parapétroliers et les quais à conteneurs. Plusieurs activités pourront être développées dans la zone franche, comme l’industrie pétrolière et parapétrolière, la transformation du bois, la mise en valeur des ressources halieutiques et fluviales, l’exploitation du port en eaux profondes, les activités de service liées aux nouvelles technologies, les activités de stockage, assemblage et distribution, les activités de construction navale, l’exploitation des activités de transbordement ou encore l’exploitation d’une zone résidentielle.

Concernant plus particulièrement le port franc, son lieu d’implantation présente des avantages difficiles à trouver ailleurs pour les investisseurs internationaux. Le Golfe de Guinée ne bénéficiant pas de port en eaux très profondes, l’emplacement est idéal pour le passage, le dépotage et l’entretien des navires, des plateformes, des conteneurs en transit… Le tirant d’eau supérieur à 22m pour les quais comme pour les jetées, permettra d’accueillir des porte-conteneurs de nouvelle génération et de grande capacité. Le terminal devrait accueillir 1,2 million de conteneurs par an (le double du terminal de Vridi à Abidjan). L’objectif de ce projet est de favoriser le développement des activités maritimes sur la côte ouest-africaine et de servir de pôle de développement à une grande partie de l’Afrique atlantique. Grâce à l’aéroport international de Port-Gentil, le futur port en eaux profondes et le développement du réseau ferré Transgabonais, l’Ile Mandji devrait devenir une plaque tournante des relations avec les pays du Golfe de Guinée et particulièrement avec les Etats enclavés d’Afrique centrale.

D’un coût global estimé à 1,86 milliard USD, le projet sera financé à 20% par l’Etat ; 80% du capital sera détenu par des investisseurs privés. A terme, les activités de la zone pourraient générer de 10 à 15 000 emplois.

Ce séjour aura ainsi permis aux deux pays de démarrer une coopération qui s’annonce fructueuse et en ligne avec les projets de développement et de diversification du Gabon.

Le Chef de l’Etat gabonais a présidé le 31 janvier 2013 à Libreville, le Conseil des Ministres.

A l’entame des travaux, le Conseil lui a rendu un hommage pour avoir pris une part active au 20ème Sommet de l’Union Africaine (UA).

Au cours de cette rencontre, Ali Bongo Ondimba, de concert avec une trentaine de ses pairs africains, ont exploré les voies et moyens de financement pour le déploiement de la Force militaire malienne et la restructuration de l’armée malienne.

A cette occasion, le N°1 gabonais a manifesté sa solidarité au Mali et a réitéré son meilleur souhait de voir s’installer la paix et la sécurité dans les pays déchirés par les crises et conflits, notamment, en République Centrafricaine (RCA), en République Démocratique du Congo (RDC) et au Soudan.

Aussi, le Président de la République, Chef de l’Etat, a t-il décliné, aux côtés de la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, l’engagement du Gabon pour la concrétisation des objectifs « Zéro grossesse non désirée, zéro décès non audité, zéro accouchement non assisté par personnel non qualifié ».

Le Gabon, par l’entremise du Président de la République, a apporté une aide d’une valeur de cinq cent mille (500 000) dollars, aux fins de soutenir l’action menée par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

Cette action de solidarité a été heureusement accueillie par les Nations Unies et l’Union Africaine qui ont chaleureusement encouragé le Gabon et son Président dans cet élan de partage.

Par la suite, le Conseil des Ministres a salué la détermination du Chef de l’Etat, qui, depuis son accession à la Magistrature Suprême il y a seulement trois (3) ans, œuvre inlassablement, tel un Illustre Pèlerin pour faire la promotion du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et étendre le rayonnement du Gabon à travers le monde, en vue d’insuffler une nouvelle vigueur économique à notre pays et enfin, répondre aux besoins urgents et légitimes des populations.

Il sied d’indiquer qu’en marge de ces travaux, la Première Dame du Gabon, a exprimé la vision de sa Fondation EPONYME à travers le programme « Tous Unis pour la santé de la Mère et de l’Enfant », dans le cadre de la Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA), organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).

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