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L’Organisation patronale gabonaise demande à ce qu’on l’écoute

Les responsables de l’Organisation patronale gabonaise (OPG) ont organisé une conférence de presse ce jeudi 14 février 2013 à leur siège en vue de présenter leur vision et leurs objectifs. En interpellant l’exécutif à passer de la parole aux actes en ce qui concerne certaines décisions prises, le président de cette organisation, Emmanuel Charles Eyéghé, a fait le tour des écueils rencontrés par cette organisation.

L’OPG est un lieu de rencontre et de réflexion, d’échange, d’expérience, de partage, de savoir-faire, de concertation et de proposition regroupant des chefs d’entreprises gabonais. Elle vise à faciliter l’activité de ses membres et à élaborer des outils de travail ou d’information pour favoriser l’expansion d’une classe d’entrepreneurs gabonais performants. C’est dans cette optique que le président de cet organisme et ses collègues ont tenu à parler de leurs activités et des problèmes qu’ils rencontrent.

Pour Emmanuel Charles Eyéghé, en trois ans d’existence, son mouvement a écouté des propositions et des annonces faites par l’exécutif. «Nous avons observé qu’entre le discours qui est très volontariste et ce qui a été fait, il y a un très grand fossé», a-t-il dit avant de poursuivre en indiquant que leur action est également d’analyser et de faire des propositions au regard des situations. Il estime dans ce sens que les Petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises rencontrent toujours les mêmes problèmes. Or, le président de la République Ali Bongo Ondimba, dans l’axe 8 de son projet de société énoncé en 2009, déclare: «il nous faut aussi favoriser l’émergence d’un Gabonais plus entreprenant, plus orienté vers le secteur privé et prêt à faire les sacrifices nécessaires (…) Pour cela, l’Etat doit accélérer les réformes sectorielles, renforcer les politiques d’appui aux entrepreneurs et leur faciliter les formalités et procédures administratives».

Le premier problème de ces PME reste l’accessibilité aux marchés publics et privés. Et pourtant, a-t-il relevé, dans le nouveau Code des marchés publics, il y a des avancés. Mais sur le terrain, il y a toujours un fossé. «Il faut qu’on sente une volonté de matérialiser le discours». «Il y a des appels d’offre qui ne sont que de la figuration. Juste une façon de montrer que l’État respecte la loi. Il faut que les pouvoirs publics, l’exécutif, soient plus regardant sur les appels d’offre», a-t-il souhaité tout en précisant qu’«au niveau du privé, l’exécutif doit veiller à ce que son discours prenne forme».

Il fustige en effet des passassions de marchés truquées qui excluent inéluctablement la participation des PME gabonaises dans le développement du pays. Prenant l’exemple du secteur pétrolier, où les chiffres qui circulent sont mirobolants, il remarque que très peu de PME gabonaises accèdent aux marchés de ce secteur.

D’où l’autre problème qu’elles rencontrent et qui s’articule autour du financement de ces PME.

«Aucune entreprise ne démarre avec une cagnotte. L’exécutif devrait trouver des solutions pour permettre aux PME gabonaises d’accéder au crédit. Il faut un fonds de garantie bancaire pour les PME», affirme-t-il, prenant exemple Orabank qui a passé des accords et conventions avec l’Agence française de développement (AFD) dans ce sens.

Aussi l’OPG souhaite l’implication des représentants des PME dans la prise des décisions ou lors des conventions, tout comme elle voudrait une refonte de la politique des PME dans le pays. Même s’il reconnait que le projet d’un observatoire est bénéfique, il se demande néanmoins s’il apportera quelque chose que ce qui existe déjà.

L’OPG, qui se veut force de propositions, a d’ailleurs créé une université à Libreville, l’Université Saint-Exupéry, pour la formation des jeunes cadres de niveau master, qui pourront passer leurs stages dans les PME locales.

Pour clore leur propos, les responsables de l’OPG ont déclaré : «Nous invitons les décideurs à accepter qu’on se retrouve. Nous avons la volonté d’être une organisation responsable. Nous avons une série de propositions à faire. Il n’est pas normal que lorsque l’OPG demande à être reçu, un ministre refuse. Or nous avons des solutions spécifiques à notre ministère».

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