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Descente inopinée d’agents municipaux au carrefour Derrière-la-prison

Des agents administratifs de l’Hôtel de ville, accompagnés de quelques policiers, se sont rendus, le 28 février aux environs de 19 h, au carrefour Derrière-la-prison de Libreville dans le but déclaré de «civiliser» certains commerçants récalcitrants.

La fin d’après-midi du vendredi 28 février 2013 a été, pour les commerçants du carrefour Derrière-la-prison, un moment de vive tension, suite à l’intervention surprise de quelques agents de la police municipale et de contrôleurs accrédités par l’Hôtel de ville.

Comme pour donner raison aux nombreux articles de Gabonreview qui, bien souvent, mettaient en exergue les manquements et la corruption de ces agents municipaux, les célèbres pick-ups de deux portières ne sont plus venu brûler la marchandise des commerçants récalcitrants aux dessous de table mais ont procédé à un contrôle inopiné axé sur plusieurs points, tels que la pollution sonore, la sécurité alimentaire et la vérification des quittances par les détaillants locaux.

Les agents administratifs, dont le pouvoir de persuasion a été rehaussé par la présence de quelques agents de police, ont, en fait, surtout contrôlé tous les commerces de part et d’autres de la voie publique dans le but de traquer les indisciplinés qui ne se seraient pas acquittés du payement des taxes municipales.

Une cafétéria a ainsi été fermée pour défaut de quittance en cours de validité. Le restaurateur incriminé a vu ses effets (deux bouteilles de gaz butane et un réchaud) emportés par les agents qui, plus loin, n’ont laissé aucun répit à un des vendeurs de CD et DVD, diffusant de la musique à pleine puissance, réquisitionnant son matériel constitué pour l’essentiel de deux baffles et d’un lecteur de CD. Les mêmes agents ont sommé les commerçants de respecter les espaces qui leur sont réservées afin de ne pas entraver la circulation des piétons sur les trottoirs.

Ce contrôle inopiné aurait eu pour objectif supplémentaire de procéder à la vérification de l’accréditation par l’Hôtel de ville des quelques véhicules utilitaires transportant des effets en tout genre, comme semble l’attester la présence d’un des agents de police municipale en faction sous l’un des feux tricolores nouvellement installés au Carrefour derrière-la-prison.

Seulement, voilà… Le lendemain, la vie avait repris son cours, sans changements notables, la musique brisant avec la même furie les tympans des passants, les trottoirs toujours aussi impraticables et les commerçants narquois affirmant que l’alerte étant passée, ils étaient tranquilles pour quelques mois. A quoi aura donc servi l’intervention surprise de la veille au soir, sinon a donner l’illusion d’un travail effectif ?

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