Près de soixante responsables des établissements secondaires catholiques ont pris part, vendredi dernier, à Libreville, à un atelier de réflexion sur la dépravation…
Près de soixante responsables des établissements secondaires catholiques ont pris part, vendredi dernier, à Libreville, à un atelier de réflexion sur la dépravation des mœurs dans les milieux scolaires. Une initiative du vicaire général de l’archidiocèse de Libreville, Mgr Jean-Clair Patrick Nguéma Edou, et coordonnée par la direction nationale de l’enseignement privé catholique.

Cette activité est la suite logique de la sortie, le 30 juin 2012, des associations des parents d’élèves, qui avaient annoncé le démantèlement de réseaux de proxénétisme, d’homosexualité et autres antivaleurs qui sévissent dans le monde de l’éducation en général, et dans l’enseignement catholique en particulier.

La désarticulation de l’enseignement scolaire, le relâchement des mœurs constituant une menace évidente pour la valeur éducative de nos enfants et la spécificité de l’école catholique, basée sur un professionnalisme maximum et un idéal chrétien, sont autant des raisons qui ont amené la direction nationale de l’enseignement catholique à s’arrêter, un moment, pour trouver une réponse à la question posée par le vicaire général : « quels moyens voulons-nous donner pour endiguer cet ennemi de l’éducation aux valeurs humaines et chrétiennes ? »

Après avoir écouter tour à tour les juges des mineurs auprès du tribunal de première instance de Libreville, Olga Lubanda et Yvette Kuari, sur la législation en vigueur applicable en matière de protection des mineurs, et Mgr Patrick sur le lien Eglise-école catholique, la parole a été donnée aux acteurs pédagogiques, afin de faire les constats qu’ils ont d’ailleurs partagés en plénière.

La concertation ainsi initiée vise à mettre prochainement en place un plan d’action thématique commun de communication.

« Ce n’est pas en un jour qu’on peut trouver la solution pouvant nous permettre d’endiguer ce phénomène que nous dénonçons », a reconnu le directeur national, Paulin Dieudonné Edou Akoué, qui a, dès lors, accordé un mois à tous pour qu’ils poursuivent la réflexion, adoptent et valident le plan d’action qui en sortira.

Mais en clôturant les travaux, le vicaire général a dit être conscient de la pression qui pourrait être exercée sur certains responsables dans l’exercice de cette mission délicate et sensible.

« Retournez dans vos tâches quotidiennes, les autorités de l’Eglise catholique ne sont pas déconnectées de ce que vous vivez au quotidien. Vous ne devez pas avoir peur, mais rassurez-vous que l’Eglise est toujours avec vous, et ce n’est que de cette manière que nous bâtirons un monde vrai, fort, de justice, de fraternité d’amour et de paix », les a-t-il exhortés.