Après près d’un mois de négociations pour sortir le Gabon de la menace globale des mouvements de grève qui devaient paralyser le développement du pays, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, aurait obtenu le lundi 4 mars 2013 à Libreville le renvoi de ce processus de négociation ainsi qu’une trêve sociale jusqu’à fin mars 2014.
Cette trêve sociale qui devrait donner le temps au Premier ministre d’apurer les situations administratives en souffrance des fonctionnaires avant un nouveau départ, a été demandée alors que les négociations avec les représentants des centrales syndicales et de l’administration publique buttaient sur la nécessité de la revalorisation du point d’indice et l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) en 2014.
Le Premier ministre, qui a sollicité cette suspension, a invoqué la «méthode» et la «prudence» pour obtenir cette suspension des pourparlers, le gouvernement ayant déjà des priorités auxquelles il doit faire face. «La régularisation des situations administratives, la dette que l’Etat a contracté vis-à-vis de ses fonctionnaires, il faut la payer et lancer le mouvement des départs volontaires», a-t-il dit, ajoutant que les mois de juin ou fin septembre 2013 seraient idéals pour entamer la question des rappels. Une opération qui devrait permettre au gouvernement de régulariser toutes les situations administratives et financières des agents de l’Etat.
Deux centrales syndicales des fonctionnaires n’ont cependant pas apprécié le chronogramme proposé par le chef du gouvernement, estimant que ce délai est trop long. Ces syndicats souhaitent la revalorisation du point d’indice et l’augmentation du Smig plafonné actuellement à 86 000 francs CFA. Les principaux responsables des syndicats ont à cet effet indiqué qu’ils vont convoquer leurs bases afin que celles-ci décident de la conduite à tenir.



