La grève illimitée lancée samedi dernier par l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP), pourrait avoir des répercussions fâcheuses pour l’économie du pays.
D’abord dans les stations-services, avec cette pénurie de carburant déclarée depuis quelques heures, et qui va, à coup sûr, causer d’énormes pertes non seulement pour ces entités spécialisées dans la vente et la distribution de produits pétroliers, mais également pour certains commerçants. A l’image de taximen et autres, qui redoutent déjà le pire en dépit de quelques dispositions prises en amont.
Pour la plupart de stations, c’est déjà le désert, alors que quelques rares autres disposent encore de petites réserves, dû à une certaine organisation.
Alertés, les consommateurs se ruent vers les points encore pourvu en carburant dans le but de se ravitailler, qui à faire des provisions.
Toutefois, les répercussions de ce mouvement de grève ne tarderont pas à affecter les populations, en dépit de toutes les garanties données par le gouvernement. Le ministère du pétrole a tenté de rassurer les populations à travers un communiqué. Il invite les consommateurs au calme et récuse une éventuelle pénurie des produits sur le terrain.
Cette grève de l’Onep est la résultante de l’échec des négociations entamées les 4, 5, 6 et 7 mars dernier entre le syndicat des employés du pétrole et le gouvernement. L’Onep, qui pose comme conditions d’entamer une quelconque négociation, par la satisfaction totale des dix points qui constituent leurs préalables. Entre autres points de revendications figure en bonne place la «situation alarmante qui prévaut au sein de la société Schlumberger», où 17 employés grévistes ont été licenciés le 30 janvier par la direction générale, au terme d’une grève de 5 jours.