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Grève de l’Onep : Étienne Ngoubou rassure, mais…

essense-91628b12Soixante douze heures après le mot d’ordre de grève générale lancé par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) pour exiger du gouvernement gabonais des réponses concrètes à leurs revendications, le ministre du Pétrole, Étienne Dieudonné Ngoubou, a tenté de rassurer quant à une éventuelle pénurie qui n’est pas à négliger.

Prenant acte du mot d’ordre de grève générale lancé par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) le 9 mars dernier, le patron du ministère gabonais de pétrole, Étienne Dieudonné Ngoubou, a assuré que le mouvement n’affectera pas les stocks de même qu’il prendra toutes les dispositions nécessaires pour que la production des hydrocarbures et l’approvisionnement des principaux entrepôts et stations-services ne soient nullement perturbés par cette situation.

Pourtant, les signes de pénuries pointent le bout du nez, à l’instar des deux stations-services jouxtant le supermarché Mbolo où des soldats du Régiment de parachutistes gabonais (Bérets rouges) ont vidé les cuves en y prélevant 2 000 litres de carburant, ce 12 mars en fin de la matinée, de la station-service voisine de l’Okoumé Palace ou de la station Total Sablière.

L’assurance du ministre se base sans doute sur le fait que, depuis l’entrée en grève des syndiqués de l’Onep qui assurent un service minimum conforme à la loi du 22 mars 2010, leurs collègues non syndiqués, eux, répondraient présent à leurs postes. Une situation qui semble ne pas trouver l’assentiment de toute la corporation bien que les retombées des revendications émises par ce puissant syndicat, devraient bénéficier à tous les employés de ce secteur.

Le secrétaire général de l’organisation syndicale, Guy Roger Aurat Reteno, a également rassuré d’une prise de mesures dans le but ne pas avoir à gérer une situation de pénurie. En observant donc ce service minimum légal, estime-t-il, son organisation devrait ne pas pénaliser l’activité de certains opérateurs économiques. On devrait donc penser que le manque de carburant observé dans plusieurs stations-services de Libreville, est la conséquence de la panique des automobilistes qui prennent des dispositions en faisant systématiquement le plein pour parer à une éventuelle pénurie. Ce qu’on ne saurait imaginer pour le quatrième producteur de pétrole du continent africain qui dispose d’un stock de réserve géré par la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) et dont le marché de la distribution représente environ 500 millions de litres par an.

Le syndicat qui regroupe 4 000 des 5 000 employés du secteur pétrolier, exige la réhabilitation de 17 employés de Schlumberger limogés pour avoir observé un piquet de grève. Il réclame l’expulsion du directeur général et du directeur des ressources humaines de cette société américaine pour non respect du code du travail gabonais. L’Onep exige également le licenciement de tous les étrangers exerçant à des postes susceptibles d’être occupés par des Gabonais. Outre ces conditions, figurent des points de droit comme la mise en application de l’article 140 de la loi n°21/2010 du 27 juillet 2010 portant ratification de l’ordonnance n°018/PR/2010 du 25 février 2010 portant modification de certaines dispositions du code de travail en République gabonaise.

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