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La CEEAC mobilisera jusqu’à mille soldats pour sauver ses éléphants

Les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) réunis vendredi et samedi dernier à Yaoundé, la capitale camerounaise ont annoncé qu’ils comptaient mobiliser jusqu’à 1000 soldats et responsables des forces de l’ordre pour mener des opérations militaires conjointes pour sauver leurs derniers éléphants de savane, menacés par des braconniers soudanais opérant dans la région, indique un communiqué du Fonds mondial pour la nature (WWF) dont l’AGP a reçu copie lundi.

« La mobilisation de toutes les forces de défenses et de sécurité des Etats concernés » est recommandée pour arrêter ces braconniers, huit Etats membres sur les dix de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont annoncé dans un communiqué à la fin d’une réunion ministérielle d’urgence anti-braconnage à Yaoundé, la capitale du Cameroun, le 21-23 mars dernier.

La conférence de haut niveau s’est tenue pour arrêter ce que la CEEAC dit sont environ 300 braconniers soudanais à chevaux et lourdement armés à la recherche d’éléphants dans les savanes du Cameroun, de la République Centrafricaine et du Tchad.

Durant la nuit du 14-15 mars dernier, ces braconniers ont tué au moins 89 éléphants en une nuit au sud du Tchad.

Depuis le début de l’année, ils sont responsables de la tuerie d’au moins 30 éléphants en République Centrafricaine. Ces mêmes groupes sont aussi certainement responsables du massacre d’au moins 300 éléphants dans le parc national camerounais de Bouba N’Djida en début 2012, forçant le pays à mobiliser 600 soldats d’élite pour défendre le pays de ces braconniers.

Malgré le fait qu’il est difficile de donner des chiffres exactes, la population d’éléphants de savane en République Centrafricaine, le pays avec les populations d’éléphants de savane les plus élevées de la région estimées à 8000 individus il y a 30 ans. Il ne reste plus quelques centaines, indique-t-on.

Le plan d’urgence, avec un cout estimatif de 1.8 million d’euros, nécessitera un appui aérien, des véhicules de terrain, de téléphones satellites, de l’établissement d’un commandement militaire conjoint, avec un système de partage et d’analyse d’information en temps réel, et prévoit l’envoi d’une mission diplomatique au Soudan et au Sud Soudan – les pays d’origine de ces braconniers.

Même si les Etats de la CEEAC ont annoncé qu’ils allaient financer les opérations eux-mêmes, ils « appellent la communauté internationale… à mobiliser et mettre à disposition les fonds complémentaires » afin de pouvoir soutenir ces opérations maintenant et dans le long terme.

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