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Port-Gentil : du crédit d’électricité au compte-gouttes

Edan-640x376Aux guichets de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et dans ceux des nombreux points de vente de crédit d’électricité, le service est littéralement fourni au compte-gouttes. Les ménages de la capitale économique sont contraints de se ravitailler en électricité au petit bonheur la chance. Depuis de nombreux mois, il est tout le temps question de problèmes de connexion.

La gestion personnelle de sa consommation d’électricité, presqu’imposée avec l’instauration des compteurs Edan par la SEEG, avait été très bien accueillie par les ménages. Mais l’avantage du service «Payez ce que vous consommez», dévoile ses effets pervers ces derniers mois à Port-Gentil où il ne se passe pas un jour sans qu’un problème de connexion ne soit signalé dans les différents guichets permettant de s’acheter du crédit d’électricité.

«Depuis quatre jours, je suis dans le noir sans électricité. La raison, pas de connexion dans les agences de la SEEG et dans les points de vente du crédit d’électricité. J’ai l’argent et l’ancien ticket», confie, Yvette Obam, à la recherche d’une place dans la longue file d’attente qui vient de se former devant un point de vente Edan au quartier Matanda. La nouvelle de l’arrivée de la connexion dans ce point de vente s’est vite répandue dans le quartier et en dehors. Et, à peine les vingt premiers clients servis, les préposés aux guichets signalent un nouveau souci de connexion. «Désolé plus de connexion, mesdames et messieurs. Revenez plus tard», indiquent les caissières. Les clients qui venaient de s’introduire dans la salle d’attente en ressortent, anciens tickets et billets de banque en main.

«C’est à peine incroyable ! Tous les jours c’est la même chose, le service est fourni au compte-gouttes. A quoi a donc servi la décentralisation de la vente des unités ?», s’interroge un client visiblement énervé.

Dans les rangs qui se défont, une autre personne, au terme d’une conversation téléphonique, informe à la ronde que les machines de l’agence SEEG du quartier Le Château, dans le 3e arrondissement, ont repris du service. Tout le monde se précipite à prendre un taxi en direction de l’agence signalée.

«Je prie fort pour que je sois servi, il me reste 4 unités au compteur. Je cours depuis plus d’une heure à la recherche du courant. J’étais hier au quartier Bac Aviation pour acheter les unités de deux de mes frères qui vivent à Libreville et Lambaréné. Là-bas, c’est la même galère. Réciproquement, nous nous envoyons par téléphone du crédit d’électricité, lorsque le problème de connexion est signalé ici ou ailleurs», raconte Simon Nguéma à l’une de ses connaissances, également à la cherche de ce service qui se fait rare.

Un informaticien de la SEEG rencontré explique que ce désagrément à répétition est causé par un serveur, sans donner plus de détails. Selon les témoignages recueillis auprès de la population, la situation est identique dans les grandes villes du pays, au même titre que les délestages.

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