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Medias et SOS Mwanas pour Jamel Debbouze

IMG-20130329-00494Le comédien Jamel Debbouze est à Libreville pour un spectacle dans le cadre de la 1ère édition de «la nuit du rire» qui va avoir lieu ce samedi soir à la salle des spectacles de la Cité de la Démocratie, il a dans ce cadre rencontré les médias Gabonais au cours d’une conférence de presse qu’il a fini par quitter dans une humeur grise, avant d’aller voir plus tard les enfants de la maison d’accueil SOS Mwanas.
«Je ne connais pas du tout les humoristes gabonais […] J’ai regardé un peu sur le net […] je suis tombé sur une certain Defunzu […] D’ailleurs il n’est pas en prison lui? […] Je ne connais vraiment pas mais heureusement qu’il y a Youtube», c’est par ces mots qui ont donné le sourire aux hommes et femmes de presse venus le rencontrer que le comédien préféré des Français a répondu à la toute première question qui lui a été posée. C’est un homme parfaitement épanoui et heureux enfin d’arriver au Gabon qui s’est présenté aux médias. L’homme est connu pour ses sketches mais aussi pour ses rôles à la télévision et au cinéma. Les Gabonais l’ont connu dans la série « H » diffusé il y a quelques années sur TéléAfrica et après dans deux excellents films, « Les indigènes » et « Le Marsupilami ». « Le cinéma c’est un bonus, c’est un cadeau […] mais j’ai une affection particulière pour la scène », a-t-il rappelé. Ce qui fait sans doute le talent de Jamel Debbouze, c’est son sens de l’improvisation qui lui permet de s’adapter au public qu’il a en face de lui. « Je n’ai jamais joué deux fois le même sketch parce que le public n’est jamais le même », a-t-il dit.
Au cours de cette conférence de presse, la question essentielle a été évidemment celle de l’accessibilité au spectacle. Les prix des places valent entre 50.000 f et 100.000 f CFA. Ils laissent ainsi peu de chances au gabonais moyen d’aller admirer le plus talentueux et le plus connu des humoristes issus de l’immigration en France. L’artiste a regretté cette « injustice » en expliquant que «On ne peut pas faire des places accessibles, pas chères et ouvertes à tous parce que la salle est trop petite. Et pour pouvoir rentabiliser un spectacle comme celui-là avec toutes les dépenses qu’il suscite […] Je suppose qu’on n’a pas eu le choix que de faire des places plus ou moins chères pour pouvoir couvrir les frais de ce genre d’événements» avant de rebondir en ces termes « on voudrait revenir comme au Sénégal, en Côte d’Ivoire et faire des spectacles gratuits » mais il faut, à son avis, que l’Afrique et le Gabon en particulier construisent « de grandes salles de spectacles de quatre ou cinq mille places pour que les prix d’accès aux spectacles soient à la portée de tous ». « Beaucoup d’artistes veulent venir jouer au Gabon mais malheureusement soit personne ne les invite, soit il n’y a pas de salles rentables », a-t-il poursuivi.
Jamel Debbouze qui devait ensuite se rendre à la maison d’accueil SOS Mwanas a essayé d’expliquer son geste et son engagement au quotidien auprès des associations d’aide à l’enfance ou même auprès des jeunes émigrés qui peuvent réussir dans le milieu du spectacle. « Je suis un enfant de l’association […] Tout ce qu’on gagne, on le redistribue […] On ne va pas voir les associations pour le spectacle, on regarde et plus tard on revient plus fort et c’est ce qu’on fait partout », a-t-il conclu.
Mais la récurrence de cette préoccupation sur l’accessibilité au spectacle a fini par donner lieu à un court clash entre l’humoriste et une journaliste de la presse écrite gabonaise. Visiblement frustré par la méconnaissance que la presse africaine a de son action humanitaire, Jamel a lâché le micro et quitté la salle avant la fin de la conférence de presse après avoir regretté que « on n’est pas considéré comme il faut en France. Si en France il faut qu’on se batte et qu’ici il faut qu’on se batte alors je dépose les armes».
Une heure et demi plus tard, l’humoriste a rendu une visite aux soixante-quatre enfants de SOS Mwanas dans le 3ième arrondissement de Libreville. Des enfants qui lui rappellent d’où il vient. Il a invité l’Etat gabonais à venir en aide à l’œuvre du Père Jean-Pierre Kapé. Mais il s’est également adressé aux médias. « J’invite les journalistes et les médias à communiquer sur ce genre de structures pour que l’Etat et tous les organismes prennent conscience ». Jamel a adressé un message d’espoir aux enfants avant de leur remettre quelques présents et de les quitter. Il a surtout présenté ses excuses à la presse gabonaise pour son départ indigeste de la conférence de presse et son agressivité à l’endroit de la journaliste gabonaise.

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