Les fortes précipitations qui se sont abattues dans la nuit du 29 mars jusqu’en milieu de matinée de ce samedi sur la ville de Port- Gentil, ont laissé des traces matérielles et dans les esprits.
Ce fut un véritable déluge, un cocktail pluie et vent violent qui s’est déversé subitement sur la capitale économique, transformant la deuxième ville du Gabon en une petite Venise.
Beaucoup de bâtiment n’auraient pas pu en supporter plus. En effet, bon nombre d’habitations et dans plusieurs quartiers se sont retrouvées les pieds dans l’eau.
« Les autorités municipales nous agacent avec leurs promesses pouvant améliorer nos conditions d’existence », s’insurge Pierrette, après avoir perdu ses biens.
« Nous attendons toujours la matérialisation des promesses de 2009 », rappelle ironiquement Gina, écœurée par ce sinistre.
A Sindara, c’est plus d’une cinquantaine de foyers qui se retrouvent sans gite. Le Ministre, Gabriel Tchango, élu du 3ème arrondissement, est allé sur place s’enquérir de la situation. Il a promis faire le point du désastre au gouvernement. Entre temps, les dirigeants du Parti pour le Développement et la Solidarité sociale (PDS, opposition), animaient une causerie sur les pistes de solutions à préconiser pour sortir Port gentil des inondations.
« Des travaux de canalisation doivent impérativement être engagés pour réduire les risques d’une catastrophe ingérable », a laissé entendre Arsène Yenot, un jeune militant du PDS.
En certains endroits, les habitants très remontés ont érigé des barricades sur la voie publique afin de signifier leur ras-le-bol.
Samedi dans la journée, plusieurs rues du centre-ville, jonchées de débris de feuilles, ressemblaient aux plages après que l’Océan se soit retiré.
On rappelle que les inondations à Port-Gentil, sont monnaie courante.