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Bilan moral et financier du Cocan, 89 milliards de gérés seulement !

untitledLe journal la loupe et d’autres observateurs l’attendaient avec obstination, tant beaucoup d’encre et de salives avait coulé sur la manne qu’avait nécessité l’organisation de la CAN 2012 au Gabon. Certains ont supputé l’enrichissement illicite des membres du Cocan ; d’autres ont confondu les dotations de la CAF et de la FIFA pour la CAN 2012 avec le budget du Cocan ; d’autres encore ont confondu la dotation de l’Etat gabonais pour la CAN 2012 annoncée en janvier 2012 à 400 milliards de FCFA par Louis Claude Moundziégou Koumba avec le budget du Cocan ; bref, la confusion a été levée, on connait désormais le montant géré par le Cocan.

En effet, le haut-commissaire du comité d’organisation de la CAN 2012, Christian Kerangall, par ailleurs président directeur général de la Compagnie du Komo un groupement d’entreprises industriels, commerciales et forestières du Gabon, a enfin décliné le 8 avril 2013 son bilan définitif de l’organisation de la CAN 2012 lors d’une émission télévisée, qui devrait être diffusé sur les télévisions nationales, à laquelle un groupe de journalistes étaient invités.

On peut d’emblée s’arrêter sur ce qualificatif de bilan définitif qui indiquerait qu’il y aurait eu un bilan provisoire ou que le Cocan considère que le rapport remis par le Cocan au Président de la République était une sorte de bilan provisoire ; ou alors ce qualificatif signifie-t-il que le Cocan n’entend plus être sollicité pour un autre bilan après celui-là ?

En tout état de cause, plusieurs doutes ont été levés par Christian Kerangall qui a été le seul interlocuteur des journalistes malgré la présence des autres membres du Cocan.

Le bilan moral

Au titre du bilan moral, Christian Kerangall a magnifié la réussite de la CAN 2012 qu’il a dédié à la nation gabonaise toute entière en ces termes : « je dois remercier toute la population gabonaise pour la pression, l’encouragement, l’enthousiasme et le bonheur qu’elle eu. Parce que le but c’était quand même de faire plaisir à la nation toute entière autour du football. Parce que là nous avons travaillé pour le football mais sur le stade omnisport, par exemple, il n’y a pas que le football, il y a notamment l’athlétisme ».

Il a même ajouté qu’Antony Obame le médaillé d’argent gabonais des jeux olympique en taekwondo devrait nécessairement bénéficier des réalisations de la CAN 2012.

Le haut commissaire du Cocan se félicite donc des infrastructures acquises pour le football gabonais et du désormais savoir faire gabonais en matière de management des grandes compétitions africaines et internationales de football et même dans l’organisation des événements d’envergure internationale car les capacités et l’expertise en terme d’accueil et d’hébergement de délégations étrangères en territoire gabonais a été démontrée.

Tous ces acquis en infrastructures et en savoir faire vont restés le patrimoine du Gabon.

On peut également retenir au titre du bilan moral de la CAN 2012 que sa réussite a été agrémentée par la venue historique au Gabon du roi Pelé malgré son cachet d’environ 875 millions de FCFA. Mr Kérangall a donc préféré ne retenir pour bilan moral positif que le rehaussement de la CAN 2012 par la présence du plus grand footballeur de tous les temps.

De même la réussite de la cérémonie de clôture de la CAN, a été pour Christian Kérangall un moment de fierté national consistant à rivaliser en grandeur et magnificence la cérémonie d’ouverture réalisée en guinée équatoriale, en dépit de sa facture de 7 milliards de FCFA payée à la société GL Events.

Doit également rentrer dans le bilan moral, le fait que trois mois après la CAN 2012, le Cocan remettait un rapport sur l’organisation de la CAN 2012 au Président de la République et articulé en six points que sont : la structure organisationnelle ; l’administration et la planification de l’événement ; la promotion et la commercialisation de l’évènement ; les infrastructures de la CAN ; la livraison de l’évènement et les apprentissages clés. Bref, une sorte d’archivage du savoir faire gabonais en événementiel d’envergure international.

Le bilan financier

Au titre du bilan financier, face à la presse, Christian Kérangal a entendu livrer un bilan plus exhaustif, contenu dans deux rapports.

Mais, le déroulement de l’émission de télévision n’a pas permis d’épuiser tout le contenu et tous les détails de ces deux rapports de sorte que le haut-commissaire du Cocan s’en est tenu aux généralités sur ces rapports certainement compte tenu du temps limité d’une émission de télévision.

Et du tout, il n’aura pas échappé aux journalistes que la Présidence de la République et l’agence nationale des grands travaux (ANGT) ont pris une part dans l’organisation de la CAN 2012.

Ainsi en est-il de la construction du stage omnisport Président Bongo chiffré d’abord dans le budget du Cocan, puis finalement géré par l’ANGT qui parle de sa livraison en 2014.

Pour ceux qui l’attendaient tant, le chiffre attendu est sorti, à savoir que le budget global de l’organisation de la CAN 2012, fixé au départ à 84 milliards, a finalement atteint 89 milliards de FCFA « parce qu’il y a des éléments et des évènements intermédiaires qui se sont ajoutés ». D’où que « l’enveloppe estimée à 400 milliards de FCFA » déclarée par Louis Claude Moudziégou Koumba, alors porte parole du Cocan, devait donc prendre en compte la construction des infrastructures qui au finish n’ont plus été du ressort du Cocan.

Le bilan financier à proprement parlé a été décliné ainsi qu’il suit par Christian Kérangall : l’accueil et le protocole 2,3 milliards ; l’hébergement restauration 11, 9 milliards ; les transports et la logistique 25 milliards ; la communication et le marketing 4,3 milliards ; la santé 3 milliards ; la sécurité 1, 3 milliard ; le management d’équipe 3,8 milliards ; les aménagements du stade 14,5 milliards ; et la gestion des toutes les équipes du commissariat général et de l’ensemble de la communication y compris la présidence aura couté 15,6 milliards ; soit un montant total de 83 milliards ; il y aurait un reliquat de 6 milliards qui s’expliquerait peut être en parcourant les documents.

Le bilan financier du Cocan ne se serait donc pas présenté en termes de bénéfice financier ou de gestion comme une entreprise, mais en termes d’exécution des taches avec le budget alloué.

Ce qui en plus est rassurant, c’est que « tous ces chiffres sont actés et audités par un cabinet indépendant KPMG », c’est-à-dire par un homme de l’art ou du domaine de la finance.

Avant de terminer son propos, M. Kérangall a indiqué que « si le Président Ali Bongo Ondimba n’avait pas été là pour nous soutenir, avec des réactions immédiates, on aurait échoué. Tous les jours, il appelait pour demander qu’est ce qu’il y a comme problème aujourd’hui ? Comment on peut faire pour t’aider ? »

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