Après une première expérience à Libreville, Bruno Ben Moubamba, nouveau secrétaire politique de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), a entamé depuis jeudi une nouvelle de grève de la faim dite illimitée, cette fois dans la ville de Ndendé, où repose le corps du regretté président dudit parti, Pierre Mamboundou.
Sur les raisons de cette grève, le nouveau secrétaire politique évoque le « renouveau de l’UPG au cœur de l’opposition gabonaise », « l’interpellation de la Cour des comptes et la commission des finances de l’Assemblée Nationale à se prononcer sur l’achat des consciences à Ndendé avec l’argent », et enfin la « dénonciation des crimes rituels en vue d’un sursaut national pour le bien-être des Gabonais ».
« Le but de ma grève de la faim n’est pas de faire le buzz, encore moins de créer un évènement médiatique. Le but est d’abord de poser un acte correspondant à des convictions profondes et personnelles », a expliqué, Bruno Ben Moubamba qui s’est familiarisé à cette habitude devenue une seconde nature pour lui.
Quant au choix du lieu, il a expliqué qu’ « il faut penser au pays profond, il ne faut pas réduire la population gabonaise tout simplement à Libreville. Le Gabon, je le répète, c’est neuf provinces indivisibles ».
L’UPG ne s’est jamais remise depuis la disparition de son chef charismatique, Pierre Mamboundou (président fondateur décédé le 15 octobre 2011). Depuis lors, le parti traverse une crise profonde marquée par de nombreuses démissions de ses militants, y compris à Ndendé, considérée autrefois comme le bastion politique de cette formation politique qui tire désormais le diable par la queue.