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L’hebdomadaire «Le Mbandja» à la barre, le 3 mai

Le-MbandlaAlors que la communauté internationale commémore, le 3 mai prochain, la journée mondiale de la liberté de la presse, cette date, par un drôle de hasard, a été retenue pour le procès de Guy Pierre Biteghé, directeur de publication de l’hebdomadaire «Le Mbandja», poursuivi en justice par Raphaël Ntoutoume Nkoghé, sociétaire du satirique La Griffe.

Il s’agit d’une citation directe en correctionnelle à la requête de Raphaël Ntoutoume Nkoghé, ancien conseiller à la présidence de la République, par ailleurs ancien frère d’armes de Guy Pierre Biteghé au journal La Griffe, qui dit avoir été diffamé dans les parutions des 15 et 22 mars du journal Le Mbandja.

Selon la citation directe dont Gabonreview a obtenu copie, le patron de l’hebdomadaire indépendant d’informations générales Le Mbandja doit comparaitre en personne, le 3 mai 2013 à 8H, «et en tant que de besoin à toutes les audiences suivantes jusqu’au jugement définitif devant le Tribunal judiciaire de Première instance de Libreville, jugeant en matière correctionnelle au lieu ordinaire de ses audiences publiques au palais de justice de Libreville».

«Je vous rappelle que, si vous ne vous présentez pas ou ne vous faites pas légalement représenter par un avocat inscrit au barreau du Gabon, un jugement par défaut ou réputé contradictoire pourra être rendu contre vous au vue des seuls prétentions et moyens exposés par le plaignant», poursuit le texte signé de Me Nicaise Edzo Obiang, huissier de justice près les juridictions de Libreville.

Les griefs de cette affaire ? Des «allégations et imputations» relayées dans les parutions susmentionnées : «Au lieu de se taire, ces individus à la moralité douteuse se sont fourvoyés dans des explications évasives et dans des arguments fallacieux. Nous avons affirmé qu’à l’époque de Bongo père, c’est avec cet argent qu’il achetait les opposants et finançait ses campagnes et celles de son parti. A cette affirmation, nos deux ploucs ne disent mot. Mieux, c’est avec cet argent qu’Omar Bongo avait acheté Raphaël Ntoutoume Nkoghé. L’homme est certainement amnésique (…) Or là où le bât blesse, c’est que le receleur Raphaël est mal placé pour jouer les donneurs de leçon. Ce corrompu a bel et bien été acheté avec de l’argent sale du pétrole qui venait d’un compte BGFI géré à l’époque par un certain Henry Claude Oyima et une certaine Pascaline Mferri Bongo Ondimba».

Questionné par Gabonreview sur cette citation à comparaître, Guy Pierre Biteghé a tenu à ne pas se répandre, du moins jusqu’à la date du procès. S’il a déploré la démarche de son ancien collègue et cette «énième tentative d’intimidation contre la presse», le patron du Mbandja a néanmoins dit détenir des informations accablantes contre le plaignant, qu’il pourrait bien lâcher le jour du procès. Rendez-vous est donc pris pour le 3 mai prochain.

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