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Le Gabon s’organise contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

untitledComment lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme ? C’est le thème central du séminaire qu’organise depuis le 22 Avril 2013 à Libreville, la capitale gabonaise, l’Agence Nationale d’Investigation Financière (Anif) en collaboration avec le Ministère Gabonais de l’Economie.

L’ampleur des conséquences néfastes provoquées par le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sur la vie socio-économique et politique des pays, a conduit à la mise en place des dispositifs institutionnels, législatifs et réglementaires pour y faire face, c’est pourquoi le Gabon a décidé de prendre le problème à bras le corps.

En effet, c’est dans la dynamique de cette lutte organisée dans la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) dont le Gabon est membre, qui a adopté le Règlement n°01/03-Cemac-Umac-Cm portant prévention et répression du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme, révisé par le Règlement n°02/10 du 2 octobre 2010, et institué en son article 25, la création dans chaque pays membre d’une Agence Nationale d’Investigation Financière (Anif) que se tient le présent séminaire.

Lesdites assises qui vont s’étendre sur cinq jours, ont pour but de renforcer les connaissances des personnels de l’Agence, de fédérer l’ensemble des assujettis autour des problématiques communes rencontrées dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Elles ont aussi pour but, de permettre aux autorités de s’imprégner des poursuites, des procédures judiciaires et d’investigation en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, de la réception par les autorités compétentes du dossier à son analyse jusqu’au jugement et aux conséquences pénales et pécuniaires.

Car, les travaux de ce séminaire qui s’adressent aux autorités judiciaires, aux magistrats et officiers de police judiciaire, aux assujettis ainsi qu’aux responsables et collaborateurs de l’Agence, devraient permettre d’optimiser les objectifs des missions de l’ANIF qui a pour rôle de sensibiliser, voire même d’assurer la formation à jouer, au profit de tous les acteurs avec lesquels, elle est appelée à collaborer dans la lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du terrorisme en tant que pièce maîtresse.

Au Gabon, plusieurs actions ont été déjà menées par les plus hautes autorités et ont conduit à la signature en 2011 d’un partenariat dans ce sens entre l’ANIF, la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dépositaire d’une expertise avérée en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux.

A noter que les études de cas proposées dans le cadre de la formation à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont essentiellement basées sur une résolution en 5 phases. Elle découle des obligations imposées par la législation, en particulier par le Code Monétaire et Financier.

« La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme requiert l’effort de tous les acteurs y impliqués, ce qui exige de vous la nécessité de fédérer vos efforts », a indiqué Philippe Ndong Biyogho, Secrétaire général du Ministère de l’Economie s’adressant aux participants à l’ouverture des travaux au nom du Ministre de l’Economie empêché.

Et de poursuivre : « je ne doute pas un seul instant que tout au long de ce séminaire, votre assiduité et votre responsabilité seront acquises car, le Gouvernement de la République attache du prix à la lutte contre ces fléaux qui entravent le développement économique des Etats et constituent un frein à la politique de Bonne Gouvernance menée par le Chef de l’Etat, son excellence Ali Bongo Ondimba ».

Placée sous l’autorité du Ministre en charges des finances (actuel Ministère de l’économie, de l’emploi et du développement durable), l’ANIF est un service administratif. Elle est chargée de recevoir, de traiter et, le cas échéant, de transmettre aux autorités judiciaires compétentes (saisine) les rapports d’investigation comportant son avis sur les faits contenus dans les déclarations de soupçon auxquelles sont tenus les organismes financiers et autres personnes assujetties (Titre II, art.25 du Règlement CEMAC-UMAC).

L’Agence Nationale d’Investigation Financière rassemble et traite aussi, tous les renseignements propres à établir l’origine des sommes ou la nature des opérations faisant l’objet de la déclaration.

Elle reçoit toutes autres informations utiles à sa mission, notamment celles communiquées par les autorités judiciaires.

L’ANIF est doté d’un pouvoir propre de décision dans les matières relevant de ses attributions.

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