Face à la presse lundi pour évoquer la reprise ou non des cours suspendus depuis trois mois dans les universités et grandes gabonaises, le président du Syndicat National des Enseignants et Chercheurs (SNEC), Jean Rémy Yama a indiqué que la décision revenait à la base qui se prononcera lors de l’assemblée générale prévue cette fin de journée.
Les cours vont-ils reprendre au sein des universités et grandes écoles du Gabon ? La question est au cœur des débats dans la capitale gabonaise.
Et pour cause, la rencontre hier entre le président du Syndicat National des Enseignant et Chercheurs (SNEC), Jean Rémy Yama et la presse a laissé les gabonais sur leur fin, du fait des incertitudes qui ont filtré au cours de cette rencontre.
Selon le président du SNEC, la reprise des cours qui sont suspendus depuis environ trois mois pour le cas de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville et quatre mois à l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) à Franceville, reste toujours conditionnée par la signature d’un décret dans lequel le gouvernement s’engage à respecter les promesses faites aux enseignants.
A cette exigence vient s’ajouter la décision des enseignants eux-mêmes qui doivent se prononcer cette fin de journée à l’issue de l’assemblée générale convoquée à cet effet par le bureau du syndicat.
D’autant qu’au cours d’une précédente assemblée générale, les enseignants avaient déjà conditionné la reprise des cours par la prise d’un texte normatif inscrivant la Prime d’incitation à la recherche (PIR) dans le bulletin de salaire et à un engagement du gouvernement. A défaut de faire respecter le protocole d’accord signé le dimanche 21 Avril 2013 à 22 heures.
Le président du SNEC a été clair : « nous mettrons tout en œuvre pour respecter les termes de l’accord conclu avec le gouvernement et espérons que celui-ci est sincère et s’en tiendra à la durée de la transition, car la levée de la grève est conditionnée à la satisfaction de la revendication pour laquelle nous l’avons entamée à savoir : la revalorisation du traitement salarial des enseignants-chercheurs ».
Selon Jean Rémy Yama, la rencontre avec la presse avait pour but de faire un récapitulatif de la grève qui dure depuis 80 jours et durant laquelle seules six rencontres ont eu lieu entre le gouvernement et les enseignants.
Il s’est agi aussi de démontrer leur bonne foi puis de rétablir la vérité à propos des différents articles parus dans la presse les accusant d’être dans la logique du « chantage ».
A Libreville, les étudiants ont une fois de plus fait entendre leur voix en exigeant la reprise des cours. Ils ont déclaré que « s’il y a année blanche à l’université Omar Bongo (UOB), il y aura année blanche partout ».



