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Elle meurt par avortement et son faux médecin s’évade de la DGR

avortementSylviane Ngongo, 27 ans, Gabonaise, enceinte depuis trois mois, a tenté avec l’aide d’un faux médecin, Tungui-Mavuba, 31 ans, originaire de la RDC, de se faire avorter en fin de semaine dernière. L’opération ayant mal tourné, elle a rendu l’âme avant que la famille ne porte plainte contre la clinique où exerçait. Le faux praticien devait être présenté, ce vendredi 24 mai 2013, devant le parquet de la République.

Or, selon une indication du journaliste Jonas Moulenda du quotidien L’union, sieur Tungui-Mavuba s’est évadé de la Direction générale des recherches (DGR) où il était gardé à vue. Que s’est-il passé avant d’en arriver là ?

L’histoire remonte à la fin de la semaine écoulée. La jeune Sylviane Ngongo ne voulant pas d’un quatrième enfant dont le père n’est pas celui de ses trois premiers, a décidé unilatéralement d’interrompre la grossesse de trois mois qu’elle portait. Ce, contre la volonté de Bertrand M., son concubin. Elle s’est donc rendue dans une clinique de proximité à Akournam, dans la commune d’Owendo, pour se faire extraire le fœtus. A la clinique Sainte-Rebecca, elle a été prise en charge par le faux médecin, Tungui-Mavuba, devant pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG), rapporte le quotidien L’union, le 24 mai 2013, citant des sources judiciaires.

Sylviane Ngongo aurait négocié ce travail à 250 000 francs CFA. 120.000 francs ont été avancés en attendant la fin de l’opération. Sieur Tungui-Mavuba lui aurait donc administré des produits pharmaceutiques censés provoquer l’expulsion du fœtus. Sur indication du faux médecin, une infirmière lui a injecté un second produit pour accélérer le processus. Voyant que les premiers produits n’avaient pas d’effets escomptés, Tungui-Mavuba a entrepris d’ajouter une troisième dose, en vain. En début de semaine, en voyant que sa patiente commençait à souffrir, il aurait résolu de la transporter au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) pour une échographie. Elle rendra l’âme sans avoir atteint son objectif.

Déclarant le décès aux parents de la jeune femme, le faux médecin dira plutôt qu’il s’agit d’une mort accidentelle, essayant de soudoyer la famille avec une somme de 250.000 francs CFA afin qu’elle taise cette affaire. Intriguée, la famille a& fini par le dénoncer et porter plainte contre la clinique Sainte-Claire d’Akournam. Alors qu’il se trouvait en déplacement à Ntoum, à une cinquantaine de kilomètres de Libreville, le concubin, quant à lui, n’a été que surpris de la tournure prise par les événements.

Interpellé et gardé à vue, selon une source judiciaire, le mis en cause aurait pris la clé des champs, dans la nuit de mercredi 22 mai au jeudi 23 mai 2013. Tungui-Mavuba aurait, peu avant, joué au faux malade dans les geôles de cette entité. Conduit nuitamment au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Libreville et après consultation, une ordonnance lui a été délivrée par le médecin traitant de CHUL. De retour dans les locaux de la DGR, il aurait été abandonné au couloir. D’après la source, l’agent qui montait la garde cette nuit-là a fermé la porte et les grilles à clé. Mais le gardé à vue se serait tout de même volatilisé dans la nature. Aurait-il été délibérément laissé en liberté après avoir soudoyé un agent ? Rien n’est moins sûr, rétorque notre confrère.

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