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Crimes rituels : les initiées du Ndjembè Omyènè se démarquent

bwiti_myene-71d62274Les «crimes rituels» n’en finissent plus de faire couler encre et salive, tant leurs victimes sont nombreuses et de nature diverses. Bien souvent, les rites initiatiques et traditionnels sont assez souvent accusés d’être les instigateurs de ces pratiques barbares. C’est à cet effet que les praticiennes du rite initiatique «Ndjembè Omyènè», sont montées au créneau, à travers un communiqué, pour s’en démarquer.

Certainement pour éloigner leur rite ancestral du spectre de la confusion avec des pratiques d’un autre âge consistant à dépecer et à récupérer certaines parties du corps humain à des buts fétichiste, les femmes initiées du rite traditionnel «Ndjembè Omyenè» ont produit, via le quotidien Gabon Matin, le mercredi 29 mai 2013, un communiqué pour lever tout équivoque.

Considéré depuis ses origines comme le rite de passage entre le statut de jeune fille et celui de «femme accomplie», le rite initiatique «Ndjembè Omyènè» figure nécessairement dans la nébuleuse indexée depuis l’apparition du phénomène des crimes dits rituels. Il n’est plus rare, en effet, que des cadavres soient enregistrés dans les temples traditionnels. L’alibi est toujours que ces personnes décèdent à la suite de processus initiatiques ratées. Mais, selon certains observateurs, cet argument ne cache rien d’autre que des meurtres déguisés, les dépouilles mortelles n’ayant, parfois, pas pu être transportées ailleurs. Nombreux pensent qu’il en a été ainsi de la découverte, le mardi 28 mai 2013 dans des buissons au PK 8, une banlieue de Libreville, du corps d’une jeune dame de 32 ans, sans vie. Comme de nombreux autres corps de jeunes femmes retrouvés ce derniers mois, elle avait un pieu enfoui dans l’appareil génital.

À travers leur communiqué, les adeptes du Ndjembè Omyènè soutiennent ne pas se livrer à ces pratiques sordides, alors que d’aucuns soutiennent mordicus que ce rite est associé à une mystérieuse «société magique» ou démoniaque dont la vie et certaines parties du corps humain sont prisées comme ingrédients pour la fabrication de puissantes amulettes.

Face à ces accusations, la coalition des femmes initiées au Ndjembè Omyènè s’est insurgée : «Nous femmes du rite Ndjembè Omyènè, dénonçons et condamnons énergiquement ces abominations». Le collectif n’a pas manqué de se désolidariser de certains «initiés» pervertis qui useraient de la vie humaine pour le bien de leurs «patients». Ainsi, ne se reconnaissant pas dans «ces pratiques odieuses, diaboliques, rétrogrades et inimaginables», les «héritières» de la connaissance ancestrale des «vertus premières des plantes» et de la «magie des éléments de la nature» ont soutenu, dans leur communiqué, que la pratique du Ndjembè Omyènè est noble et sain et qu’à contrario, les crimes rituels sont «des pratiques qui ont en réalité pour dessein de salir et de honnir la noble tradition et partant de jeter le discrédit sur les valeureuses prêtresses et autres femmes initiées du rite».

Pour ces initiées, le Ndjembè Omyènè fait partie des «rites initiatiques pour maintenir l’équilibre, l’ordre dans la société ainsi que la paix au sein de leur communauté respective» et non de ceux dont le but principal est l’ascension sociale de quiconque nécessitera leur intervention. Par ailleurs, ont-elles tenu à rappeler, «le Ndjembè n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais un motif d’ascension matérielle ; mais plutôt et pour toujours une voie d’éducation sociale et d’élévation spirituelle».

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