L’ancien gardien de buts, l’international gabonais de l’équipe nationale Azingo du Gabon, Germain Mendome est décédé samedi dernier à l’hôpital de NTchengué à Port Gentil à l’âge de 43 ans, des suites d’une maladie. Une terrible nouvelle pour le sport gabonais en général et le football en particulier qui vient de perdre là, un de ses illustres footballeurs.

‘’Rien ne présageait que ses jours étaient comptés. C’est vraiment une très grande tristesse. J’ai eu l’avantage de le recevoir en équipe nationale, c’était un coéquipier remarquable et un très bon gardien de but. Il était capable dans les moments difficiles d’être décisif. Sa disparition nous interpelle tous et je pense qu’il est de notre devoir de lui rendre un hommage mérité au niveau national’’ a confié le président de l’Association des footballeurs gabonais, Valérie Ondo.

Après avoir commencé sa carrière dans la modeste équipe d’Ozigo (D2) Germain Memdome ira quelques années plus tard offrir ses services du côté de Pétrosport de Port-Gentil qu’il quittera par la suite en 1987 pour rejoindre les rangs d’autres grands clubs de la province de l’Ogooué-Maritime, tels l’As Sogara, Mbilinga.

Mais, la décadence du football marigovéen, à la fin des années 90, va le pousser, comme la plupart des jeunes talents de la localité, à s’exiler dans la capitale où quelques écuries de renoms nourrissaient depuis longtemps, l’ambition d’enrôler ce joueur ‘’caractériel’’ au sein de leurs effectifs respectifs.

Ne pouvant pas se démultiplier, mais encore résister aux bruits des sirènes, il finira par déposer ses bagages au FC 105, du Général Idriss Ngari, avant de s’envoler pour le grand nord, à Bitam où l’équipe éponyme lui faisait également les yeux doux.

A Bitam, ce dernier avait progressivement retrouvé de l’envie et des sensations sur les terrains comme ce fut le cas du temps où il évoluait à Port-Gentil. Sa rencontre avec le premier responsable du club, René Ndemezo’Obiang marquera sans doute le tournant de son aventure bitamoise d’autant que c’est dans cette même localité située à plus de 700 kilomètres de sa terre natale, qu’il manifestera des envies de raccrocher.

Ce qu’il fera par la suite avec le sentiment d’avoir accompli une mission et qu’il fallait dès lors passer à autre chose. Les propositions n’ont d’ailleurs pas tardé à se manifester dans la foulée. Puisqu’on lui confia quelques temps après, le poste d’entraîneur des gardiens de l’équipe nationale du Gabon, sous l’ère de la présidence de Léon Ababe à la Fédération gabonais de football (FEGAFOOT).

Son ascension commença surtout lorsque qu’il fut convoqué pour la première fois en sélection nationale en 1988 contre le Mali. S’en est suivi dans la foulée, une consécration lors de tournoi de l’UDEAC face au Cameroun (1-0, ndlr) où ‘’ Miamia’’ comme le surnommaient aussi ses coéquipiers en raison de son agilité tel un chat, avait sorti un match à conjuguer au ‘’presque parfait’’.

Ce dernier entraîne dans ses gants, plusieurs autres matchs de ce genre dans sa palette, comme ce fameux : Belgique-Gabon, où il fut tout simplement exceptionnel !

Rassurant dans les buts, jouant aussi bien des pieds que des mains, fort dans le placement, cet élégant gardien de 1,84m, à la nonchalance avérée et renommé pour sa magnifique détente était aussi connu pour ses frasques en sélection nationale.

Et s’il ne fut guère en réussite face au Nigeria d’un certain Rashidi Yekini, lors de la Coupe d’Afrique des nations de football en 1994, ce que l’on retiendra surtout de ‘’Léao’’, en référence au célèbre portier de l’équipe du Brésil et de Palmeiras, (Emerson Léao, ndlr), c’est ce sourire et cette bonne humeur qu’il aimait tant partager à son entourage.

Considéré comme étant l’un des meilleurs gardiens de but que le Gabon ait eu jusqu’à ce jour. Il emporte avec lui plusieurs titres de Champion du Gabon puis, deux participations à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football avec l’Azingo national en 1994 et 1996.