Deux regroupements de l’opposition dont l’Union de forces pour l’alternance (UFA) et l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), viennent de solliciter l’arbitrage du Chef de l’Etat pour faciliter l’introduction de la biométrie dans le processus électoral en des prochaines élections locales de novembre prochain.
« Face à cette situation de blocage, l’UFA et l’ACR en appellent à l’arbitrage du président de la république en vue de traduire dans les faits sa volonté d’organiser des élections sans heurts au Gabon dès cette année 2013 », a déclaré, Jules Aristide Bourdès Ogouliguéndé, président du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), également président en exerce de l’UFA qui exige du gouvernement « l’élaboration des actes administratifs et réglementaires suggérés par la Cour constitutionnelle dans l’avis qu’elle à émis le 12 mars 2013 sur la saisine du président de la République : un travail qui impose de revisiter le code électoral ».
Les opposants digèrent mal le contenu de l’article 10 de l’arrêté pris dernièrement par le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, incluant les représentants des partis politiques comme des simples observateurs lors du processus d’enrôlement qui devait commencer incessamment.
Au terme des assises de la cité de la démocratie de la classe politique (majorité et opposition) qui se sont ténues en janvier et février dernier ayant abouties aux nombreux points de consensus, ces représentants devaient devenir des membres à part entière des les commissions retenues pour l’enrôlement sur toute l’étendue du territoire.
Selon le ministre de l’Intérieur, qui a réuni la classe politique le 30 mai dernier pour une réunion de concertation, la mise en pratique de cet aspect, se heurte avec la loi électorale.
Pour asseoir juridiquement cet accord, les opposants avaient suggéré à M. Ndongou de prendre un projet de loi en urgence aux fins de le faire légiférer à l’Assemblée nationale.
« Ils insistent notamment sur l’implication des partis politiques dans toutes les étapes dudit processus, l’organisation des audiences foraines en vue de la fiabilisation du fichier d’état civil, la traçabilité des opérations d’enrôlement, nécessaires à la mise en place du nouveau fichier électoral, et l’authentification localisée des électeurs le jour du vote », conclut la déclaration conjointe de l’opposition.
Les élections locales prévues pour se tenir courant mois d’avril et mai dernier avec la biométrie, ont été prorogées par la Cour constitutionnelle au 23 novembre prochain.