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Sommet de la Cemac à Libreville : le menu de la controverse

Cemac-NYFA-640x314Un an après leur dernière rencontre en République centrafricaine, les 6 chefs d’État membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se donnent rendez-vous à Libreville le 14 juin 2013 pour discuter de questions épineuses relatives à l’intégration sous-régionale mais aussi à l’application effective ou non de la délocalisation provisoire du siège de cette institution.

À l’initiative du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Libreville abrite dans soixante-douze heures un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac. Une rencontre dont les travaux seront essentiellement consacrés aux conséquences de la crise en République Centrafricaine, au fonctionnement de la Commission et à la libre circulation des personnes en zone Cemac.

Qualifié de capital par certains observateurs avertis du fonctionnement de la commission, ce sommet devrait permettre de situer l’avenir de la sous-région par rapport à l’application effective des principes du processus d’intégration des six États membres (point de divergence) au sein de la communauté.

Il sera également question du déplacement du siège de l’institution dans une autre capitale. Suite au principe de la délocalisation provisoire du siège de la Commission retenu depuis le 12 avril 2013 par le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique Centrale (UEAC), à cause des troubles en République Centrafricaine ayant des effets néfastes sur le fonctionnement de ladite Commission, il n’est pas sûr qu’il regagne Libreville comme il semblait établi ces derniers mois. Et pour cause selon des sources proches du dossier, «le président équato-guinéen a fait savoir à ses homologues de la Cemac, son vœu de voir son pays abriter la Commission».

Il se murmure néanmoins que le chef d’État le plus prompt à délier les cordons de la bourse pourrait prendre une relative avance sur l’autre et la disponibilité à réagir du numéro un Gabonais ou celle de son homologue équato-guinéen Théodoro Obiang Nguéma à faire la différence pour ce choix, n’est pas à négliger. Selon les estimations de la Commission de la Cemac il faudra 2,5 milliards de Francs pour sa délocalisation pendant deux ans au moins, le temps d’un retour éventuel de la stabilité à Bangui.

L’occasion sera également donnée aux deux présidents, Ali Bongo Ondimba et Théodoro Obiang Nguéma de livrer leur position sur les questions de la libre circulation, considérée comme «l’objet de tous les blocages» vers une l’intégration réussie. «L’intégration est devenue une nécessite incontournable à laquelle le Gabon peut difficilement se soustraire car le monde s’organise désormais dans des sous-ensembles. Cependant nous devons retenir que l’intégration implique la mise en œuvre d’un équilibre très subtil entre les intérêts nationaux et les intérêts communautaires. Notre pays est appelé à céder des éléments de sa souveraineté en même temps qu’il devra défendre, au sein de cet ensemble communautaire, les intérêts de ses populations» avait rappelé Jean Pierre Lemboumba Lepandou à l’issue des travaux sur l’agenda de la présidence gabonaise de Cemac.

Par ailleurs, sur la base de nombreux textes pris en vue d’instaurer la libre circulation des citoyens de la Communauté sur l’ensemble de l’espace Cemac, les chefs d’État devraient, à l’issue de ce sommet, consacrer la suppression des visas en zone Cemac pour tout citoyen de la Communauté d’ici à la fin de l’année 2013.

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