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Biométrie et crimes rituels : l’ire de l’UFC

ARENAL’Union des forces du changement (UFC) s’est livrée, le 11 juin, à une violente diatribe contre le pouvoir, accusé, au sujet de la biométrie, de vouloir reproduire les «turpitudes électorales habituellement servies» et, au sujet des crimes rituels, de tenter «piteusement de masquer [son] incompétence», en présentant la découverte de la Zone industrielle d’Oloumi comme de la chair d’éléphant.

Regroupant douze formations politiques de l’opposition dite modérée, l’Union des forces du changement (UFC) a effectué une déclaration, le 11 juin au siège de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) à Libreville. Le conglomérat de partis qui assure croire «fermement aux vertus du dialogue, tient à affirmer sa volonté d’œuvrer à la consolidation du processus électoral au Gabon. Pour ce faire, elle usera de tous les moyens légaux susceptibles de l’aider à atteindre cet objectif.»

Biométrie : «un pouvoir allergique à la transparence électorale»

Comme leurs compères de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) qui souhaitent rediscuter autour du Premier ministre, du fait des nombreuses contradictions, zones d’ombre et mauvaises interprétations induisant une lisibilité difficile sur l’effectivité de la biométrie dans le système électoral gabonais, l’UFC indique avoir «rencontré d’abord le Premier ministre, le lundi 29 avril 2013 ; puis le ministre de l’Intérieur, le mercredi 8 mai 2013, aux fins de leur donner sa position quant à la stricte application de tous les éléments de consensus, ainsi que des recommandations du dernier dialogue politique.»

L’UFC qui a voulu rencontrer, sans succès, le président de la République, après le constat d’infécondité des deux rencontres précitées, reste cependant «ouverte au dialogue et disposée à participer à l’introduction de la biométrie dans le processus électoral de notre pays [mais elle] refuse de servir de caution politique à un pouvoir allergique à la transparence électorale et manifestement sans respect pour le peuple gabonais à qui il désire servir une biométrie indigeste, presque impuissante face aux turpitudes électorales habituellement servies.»

Dans ce contexte, l’UFC demande au ministère de l’Intérieur de procéder avant tout à : «La codification de l’authentification et de la traçabilité, conformément à l’esprit et à la lettre des résultats de la concertation politique tenue du 28 janvier au 15 février 2013, sous la présidence du Premier ministre ; L’application des recommandations issues de ladite concertation politique ; La transformation du «statut d’observateurs» des représentants des partis politiques au sein des commissions d’enrôlement en «statut de membres» à part entière.»

Crimes rituels : humains sont devenus des animaux et la boucherie peut se poursuivre

Ne pouvant passer outre l’actualité nationale la plus brûlante, l’UFC a également saisi l’occasion pour s’offusquer d’un article du quotidien L’union, paru le 10 juin, «tentant grossièrement de muer la chair humaine découverte dans l’enceinte du centre de formation Basile Ondimba en viande d’éléphant, remettant ainsi en cause les affirmations, diffusées sur les chaines de télévision publiques et privées, d’un médecin légiste assermenté ayant analysé ces restes mortels.» L’article du quotidien gabonais sera en effet soutenu dans l’après-midi de la même journée par une déclaration du procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, en présence des commandants en chef de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, Léon Mistoul et Jean Ekoua.

«Ne sommes-nous pas ici dans une situation inédite qui devrait mobiliser le monde de la science pour rassurer des populations livrées à elles-mêmes ?», interroge la coalition de partis politiques, avant d’ajouter : «Il n’a échappé à personne que nos gouvernants à travers des hommes à leur solde, tentent piteusement de masquer leur incompétence (ou leur manque de volonté !) à régler un problème dont la récurrence et la persistance ont fini d’installer le doute, l’inquiétude et la peur dans l’esprit des populations gabonaises. Des humains sont devenus des animaux et ainsi la boucherie peut se poursuivre en toute tranquillité.»

Et l’UFC, naturellement, de «condamner avec la plus grande fermeté l’attitude de nos dirigeants, ainsi que leur piteuse tentative à vouloir masquer une vérité aussi criarde». Comme dans un aveu d’impuissance, le groupe de partis «en appelle à la communauté internationale pour aider notre pays à régler un problème que visiblement ne veut régler le pouvoir gabonais. Est-ce là un aveu de complicité ? Le peuple gabonais veut savoir la vérité, toute la vérité sur la chaine des criminels incluant à la fois les commanditaires, les exécutants et les marabouts.»

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