L’audition de Rigobert Ikambouayat Ndeka, ancien ministre délégué à la Communication et actuel directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), moult fois cité comme commanditaire de crimes rituels, aussi bien dans l’affaire du transporteur camerounais, Amadou Yogno, que dans celle de Ferdinand Kangoué, tué fin-2010 à Booué, a été reportée au 19 juin 2013 à Lambaréné.
Déjà auditionné une première fois le 7 juin 2013 à Lambaréné par le tribunal de première instance de cette localité, Rigobert Ikambouayat Ndeka, par la voix de son conseil a réussi à ajourner sa nouvelle audition, fixée le mercredi 12 juin comme prévu lors de cette première rencontre. A ce qui semble et selon le quotidien Gabon Matin du jeudi 13 juin, citant le procureur de la République de Lambaréné, Juste Ambourouet Ogandaga, le célèbre prévenu devrait plutôt se présenter chez les juges du tribunal de Makokou (Ogooué Ivindo) où il est cité dans une autre affaire : celle de Ferdinand Kangoué, tué fin-2010 à Booué.
Rigobert Ikambouayat Ndeka est en effet accusé d’être le commanditaire des meurtres, à Alembé (15 km après la ville de Ndjolé dans le Moyen Ogooué) d’Amadou Yogno, transporteur camerounais, retrouvé mort avec des parties du corps manquantes et de Ferdinand Kangoué, à Boué dans la province de l’Ogooué-Ivindo.
Depuis que ces deux affaires font les choux gras des journaux, le patron des ports et rades du Gabon nie en bloc les faits qui lui sont attribués. Devant les juges de Lambaréné, il a indiqué qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’une cabale orchestrée par ses adversaires politiques de la localité de Booué, résolus, selon lui, à avoir sa tête. Tout comme il a relevé que Sembé Hindzé, présenté comme cerveau de l’affaire de l’assassinat d’Amadou Yogno, n’a cité son nom que sur l’effet de la torture.
L’enquête et l’instruction des dossiers, à Lambaréné et à Makokou, montrent que ces deux affaires ont désormais pris une autre tournure. Après sa dernière audition de 13 heures de temps, Ikambouayat Ndeka qui a été inculpé pour instigation au meurtre et à la mutilation de cadavres, a été laissé en liberté provisoire. La journée du 19 juin 2013 prochain s’annonce donc déterminante pour ces affaires qualifiées de crimes rituels.
