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Affaire Amadou Yogno : nouvelle audition d’Ikambouyat Ndeka

jusice-IkambouayatIkambouayat Ndéka, a été une nouvelle fois auditionné, le mercredi 19 juin 2013, pendant plus de 5 heures au tribunal de première instance de Lambaréné (Centre) dans l’affaire du transporteur camerounais, Amadou Yogno, tué en janvier dernier près Ndjolé, dans le Moyen-Ogooué. Il doit être entendu cette semaine à Makokou pour une autre affaire portant crime de sang.

On savait qu’il devait à nouveau se faire auditionner le 19 juin, mais ainsi que l’indique le quotidien Gabon Matin, on n’a pas vraiment de nouvelles de cette audition. Le sceau du secret sur un dossier en instruction interdit en effet aux juges de se prononcer sur ce qui s’est dit au cours de l’audience.

Si Ikambouayat Ndéka a été inculpé le 7 juin pour instigation à l’assassinat avec prélèvement d’organes, durant la semaine dernière le journaliste Omar Djembi Doukaga a introduit sur le plateau de la télévision nationale le médecin-chef du centre médical de Ndjolé, le Dr Jean-Pierre Mbega, venu certifier que la victime n’avait pas été mutilée, comme le prétend le parquet de Lambaréné, chargé du dossier. Le Dr Jean-Pierre Mbega ayant procédé à l’examen du corps. Blâmé pour avoir mené une prétendue enquête parallèle alors que la justice s’est saisi de l’affaire et soupçonné d’avoir voulu manipuler l’opinion, le journaliste a été suspendu d’antenne depuis lors, soutiennent des sources du ministère de la Communication.

Le revirement de situation de certaines personnes impliquées dans l’instruction du dossier fait dire à beaucoup d’observateurs que «ce médecin légiste a brisé le serment d’Hippocrate sous le joug des millions de francs CFA à lui proposés pour dire le contraire de ce qu’il a certainement remarqué lors de l’examen du corps». Toujours est-il que jusqu’à preuve du contraire, Rigobert Ikambouayat Ndéka est simplement considéré comme présumé commanditaire de crime rituel. Il n’est pas pour le moment coupable de quelques faits que ce soit.

Le Parquet de Lambaréné souligne cependant qu’il existe des indices graves et concordants indiquant vraisemblablement que M. Ikambouayat Ndeka aurait participé à cette affaire comme auteur ou complice à la commission des faits d’assassinat et de mutilation de cadavre. D’où ces audiences en vue de démêler les fils de l’écheveau et déterminer les responsabilités des uns et des autres dans ce meurtre.

Rigobert Ikambouayat Ndéka, selon de sources locales, serait arrivé à Makokou ce 20 juin où sa principale automobile a été reconnue. Une session criminelle spéciale devrait s’y ouvrir ce vendredi où il va entendu dans le cadre de l’affaire Ferdinand Kangoué, un jeune homme tué à Booué dans le département de la Lopé (Ogooué-Ivindo) fin-2010. Un procès avait déjà été organisé à Makokou durant l’année 2011 et s’était embourbé dans des vices de procédures et sans confrontation des témoins, selon des sources judiciaires locales. En sera-t-il de même avec la réouverture de cette affaire qui met en scène des gens notoirement connus pour être les hommes-liges du DG de l’Oprag ?

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