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Annonce d’un recensement des armes en circulation au Gabon

arme-a-feuLe Conseil des ministres du mardi 18 juin 2013 a entériné, sur proposition du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean-François Ndongou, le recensement des armes en circulation au Gabon.
C’est certainement face à la montée vertigineuse de l’insécurité, avec les braquages, vols, viols et meurtres à main armée, notamment des armes à feu, que le gouvernement a décidé de procéder à un recensement des armes en circulation au Gabon en vue d’en identifier formellement les propriétaires et circonscrire les mouvements des ces engins.

Il ne se passe littéralement plus une semaine, en effet, dans la capitale gabonaise sans que les journaux ne révèlent des meurtres avec des armes issues parfois des armureries des forces de sécurité ou de défense ou appartenant à des personnalités publiques d’influence.

En tout cas, le communiqué final du dernier Conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, relève que «cette opération permettra, entre autres, d’avoir une meilleure lisibilité de la politique gouvernementale de contrôle de flux de gestion et de sécurisation des stocks d’armes». Le même communiqué poursuit en déclarant que cette opération «sera précédée d’une campagne médiatique de sensibilisation et d’information des populations et de la collecte des données de marquage dans les gouvernorats, les préfectures et les sous-préfectures».

Ce qui n’est pas sans rappeler que, le 15 février 2012, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, s’appuyant sur l’Arrêté N° 004/ MISPID daté du 14 février 2013, avait décidé «de la suspension de vente de fusils et de munition de type 375 et 458, destinés à la grande chasse sur toute l’étendue du territoire national.» Il était ici question d’une mesure visant à endiguer le trafic d’ivoire qui risque d’exterminer à jamais les éléphants du Gabon, plus grande réserve restante d’éléphants de la forêt équatoriale. La publication du ministère de l’Intérieur indiquait alors que «le Commandant en Chef de la Gendarmerie Nationale, le Commandant en Chef des Forces de Police Nationale sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application des dispositions de l’arrêté sus visé».

Aucune prise de ce type d’arme n’a depuis lors été signalée, si bien qu’on se demande sur quoi compte le gouvernement pour obliger les détenteurs d’armes à feu, issues de divers circuits de contrebande, à les déclarer.

On retient toutefois que cette initiative qui vise notamment la sécurisation des populations via le contrôle des armes dans le pays entier doit interpeler Gabonais et tous ceux qui résident sur le territoire gabonais. Ils doivent à cet égard prendre conscience de la responsabilité de chacun en facilitant la réalisation de ce recensement. Cette opération devrait ainsi à terme permettre la lutte contre toutes formes de crimes qui endeuillent les familles.

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