spot_imgspot_img

Immigration : de nouvelles victimes dans les eaux gabonaises

embarcation-nigeriaJusqu’à quand le Gabon continuera-t-il d’attirer des clandestins en quête de bien-être et d’hospitalité, malgré les nombreux naufrages enregistrés dans ses eaux ? Un trimestre semble en effet être très court pour faire oublier le drame qui s’est produit au large de Libreville, près du Cap Esterias dans la nuit du 20 au 21 mars 2013.

Une fois de plus le drame de l’immigration clandestine fait parler de lui au Gabon. Partis du Port de Calabar (sud-est du Nigéria) le 15 juin 2013 pour rejoindre le territoire gabonais, à bord d’une pirogue surchargée, 6 voyageurs clandestins sur une cinquantaine auraient formellement trouvé la mort dans les eaux de la Lowé non loin du pont Nomba, commune d’Owendo.

À l’issue de cette tragique aventure dont le succès est conditionné par plusieurs facteurs tout aussi aléatoires les uns que les autres, 23 des passagers de cette pirogue ont pu se sauver à l’aide des bidons vides qui leur ont servi de bouée de sauvetage, pendant que les trente autres clandestins restes à trouver.

Selon le témoignage d’un des rescapés, relayé par le quotidien Gabon Matin, la pirogue était conduite par un certain Rasta, présenté comme un habitué des côtes du golfe de Guinée. «Nous sommes partis du Nigéria, arrivés au large des côtes gabonaises, Rasta a téléphoné à deux passeurs qui résident à Libreville et qui avaient la responsabilité de venir nous chercher avec une autre pirogue. Malheureusement, les choses ont mal tourné», a-t-il confié.

C’est au moment du transbordement entre les deux pirogues que celle venu de Libreville a chaviré par la maladresse des passeurs qui se seraient empressés dans l’exécution de leur manœuvre afin de ne pas attirer l’attention des gardes-côtes. Selon, le capitaine Nze Bekale de la Police judiciaire de Libreville, également cité par Gabon Matin, «sur les vingt-trois rescapés, on dénombre deux Béninois, deux Nigérians et dix-neuf Burkinabés».

Cette troisième tragédie qui se produit en l’espace de trois mois devra interpeller les autorités compétentes du pays sur la mise en place d’une stratégie maritime fiable et moins poreuse quant aux frontières aquatiques du pays. Une partie de la population expatriée, pour la grande majorité originaire de l’Afrique de l’ouest, vit aujourd’hui dans la clandestinité totale. Elle gagne le territoire gabonais par la route en passant par le Cameroun mais très souvent aussi par la mer en partant du Nigéria ou du Bénin pour rallier Libreville, à la recherche d’emploi.

Ce genre de drame est fréquent en Afrique, avec des bateaux en mauvais état souvent surchargés de passagers. En juillet 2012, en Afrique de l’Est, 104 personnes avaient péri dans le naufrage d’un ferry reliant la Tanzanie à l’île de Zanzibar. Le propriétaire du bateau, le capitaine et le gérant de la compagnie ont été inculpés pour homicide involontaire.

Exprimez-vous!

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES