Une quinzaine d’agents des agences d’investigations financières (ANIF) de la sous-région d’Afrique Centrale prennent part, depuis lundi à Libreville, à un séminaire de formation visant à les former sur les techniques boursières.
Le secrétariat permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC) a regroupé au siège de la bourse de valeur mobilière de l’Afrique centrale de Libreville (BVMAC) les agences d’investigations financières (ANIF) du Cameroun, du Congo, du Tchad, de la République Centrafricaine et du Gabon pour les faire bénéficier d’une formation aux techniques boursières pendant quatre jours.
Rappelant la mission de l’institution, le directeur général de la BVMAC, Pascal Houangni Ambouroué, principal formateur du séminaire, a précisé que ‘’la mission de la structure est de développer l’investissement dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC)’’.
Le secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC), Désiré Geoffroy Mbock a décliné, pour sa part, les objectifs de la formation axée sur la bourse et son environnement, le montage d’un emprunt obligataire, l’émission des valeurs boursières du trésor et les techniques boursières.
Il a indiqué, de fait, que ‘’ce séminaire constitue, pour les agents concernés, une occasion d’acquérir des connaissances techniques, afin de mieux lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme’’, indiquant, par ailleurs, que cette formation demeure capitale pour mieux appréhender le financement développé par les marchés des capitaux’’.
Les enseignements au sortir de cette formation permettront aux participants de bien s’orienter sur le montage des opérations, notamment l’appel public à l’épargne par émission de titre de capital et qu’ils représenteront une possibilité de renforcer les capacités sur les métiers titres, afin de mieux de lutter contre la criminalité financière en zone CEMAC.
L’objectif du séminaire étant de permettre à terme aux participants d’aider les différents Etats à mettre en place une bonne politique de lutte contre les crimes financiers, M. bock, a précisé ‘’il était important qu’ils aient une bonne connaissance du rôle et du fonctionnement de la bourse’’.
Il faut noter que les Agences nationale d’investigation financière sont chargées de recevoir, de traiter et de transmettre, le cas échéant, aux autorités judiciaires compétentes (saisine) les rapports d’investigation comportant son avis sur les faits contenus dans les déclarations de soupçon auxquelles sont tenus les organismes financiers et autres personnes assujetties, selon le titre II, article.25 du règlement CEMAC-UMAC et tous les renseignements propres à établir l’origine des sommes ou la nature des opérations faisant l’objet de la déclaration.
Rappelons qu’en juillet 2011, l’ANIF Gabon, en collaboration avec le GABAC, a procédé à un exercice de typologie sur les techniques de blanchiment observées au Gabon, au regard de la législation en vigueur. L’ANIF a coordonné l’évaluation mutuelle du Gabon menée par le GABAC, en collaboration avec la Banque Mondiale, le GAFI et la Banque de France.
