Maximin Mezui, le patron du journal indépendant La Une, serait-il menacé de mort ou aurait-il reçu un avertissement ? En tout cas, sa voiture a explosé aux alentours de 4 heures du matin, le 25 juin.
Le véhicule de Maximin Mezui, directeur de la rédaction et de la publication du journal indépendant La Une, a explosé puis pris feu dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juin 2013, au quartier Derrière-la-prison, plus précisément à l’immeuble dit des 90-logements où elle est souvent garée pour la nuit.
Selon le journaliste, joint au téléphone, l’automobile contenait 300 000 francs CFA qui devaient servir d’appoint au payement de l’impression de la livraison en bouclage de son journal. Une forte détonation, entendue sur plusieurs kilomètres à la ronde et dont le souffle a provoqué l’explosion d’une baie vitrée à l’immeuble sus cité et du pare-brise d’une autre voiture garée à quelques mètres du Pajero, immatriculé 5064 G9B, du journaliste, se serait transformée en flammes très vives et très hautes, selon le témoignage de Maximin Mezui, accouru sur les lieux après une alerte donnée par ses voisins.
«D’après des témoins, le feu se propageait avec une extrême rapidité au point de menacer les habitations environnantes», note sur sa page Facebook le journaliste du quotidien L’union, Jonas Moulenda, non sans rappeler que dans les précédents numéros de son journal, Maximin Mezui «avait a tiré à boulets rouges sur certains apparatchiks». L’incendie a été maitrisé par les pompiers appelés sur les lieux par le voisinage, mais le journaliste s’étonne tout de même qu’une explosion de cette intensité, vraisemblablement, du cerveau électronique de la boite de vitesse, se produise sur une voiture de moteur diesel éteint et en parking.
Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver les auteurs de cet acte qui pourrait viser autre chose, l’argent sus mentionné, oublié dans la boite à gants, ayant été retrouvé, certes calciné. Qui donc en voudrait tant à ce journaliste, certes iconoclaste, et pour quelle cause, quel délit ?
