Le secrétaire exécutif de l’Autorité Nationale pour le Mécanisme de Développement Propre (AN-MDP), Mme Marthe Mapangou et l’expert marché-carbone, Mme Stéphanie Capdeville ont présenté, mardi à Libreville à l’occasion d’une conférence de presse, les résultats de l’étude sur la mise en place et le fonctionnement du marché du carbone au Gabon.
Les hommes de médias ont été informés des résultats de cette étude, qui avait pour but de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre, en vue de la lutte contre les changements climatiques, et d’identifier les options de marché du carbone pour lesquelles le Gabon dispose d’un avantage comparatif, en termes de coûts de réduction et de valeur de permis d’émissions.
Concernant le double objectif du repositionnement de l’AN-MDP, l’expert marché-carbone a donné les résultats de l’étude en parlant du ‘’respect des dispositions du Plan climat et de la loi sur le développement durable en cours de finition qui donnent rapidement accès à des outils, études et programmes de renforcement des capacités compatibles avec les futures développements dans le pays’’.
Mme Capdeville a indiqué, par ailleurs, que ‘’la gestion des émissions de gaz à effet de serre dans un but d’atténuation et d’adaptation au changement climatique se décline, sur le plan économique, sous deux approches complémentaires mais distinctes, que sont le marché carbone et la comptabilité carbone’’.
Au plan économique, Mme Marthe Mapangou a précisé que ‘’les marchés de carbone sont des instruments que les Etats utilisent pour inciter les opérateurs économiques à développer une production plus propre, à s’investir réellement dans le développement durable.
Lorsque le Gabon aura mis en place ses bilans carbones et aura tous les outils scientifiques qui conviennent, l’Etat va fixer des quotas’’, relevant qu’à ‘’la fin de chaque période considérée, les opérateurs économiques ayant dépassé les quotas fixés doivent soit acheter auprès d’autres opérateurs des quotas de compensassions ou se voir infliger par l’autorité administrative compétente de fortes amandes’’.
Répondant à une préoccupation des journalistes sur les retombées économiques de la mise en place du marché du carbone, l’expert marché-carbone a expliqué que ‘’cette démarche permet de créer des entreprises compétitives au plan national et international, faire en sorte que l’économie gabonaise soit compétitive, en intégrant davantage les principes de développement durable’’.
Notons que cette conférence de presse a été donnée en prélude à l’atelier de validation d’une étude sur la mise en place et le fonctionnement du marché du carbone au Gabon qui s’ouvre ce matin.