François Mihindou, rédacteur en chef du journal gabonais La Loupe, passera en effet, ce mardi 2 juillet en direct par téléphone sur l’émission Allo Presse de RFI vers 8h50. Ça promet.
Il est devenu si rare que les journaux gabonais passent sur Radio France internationale, plus connue sous le sigle RFI. Depuis le début de l’année, en effet, un seul titre gabonais, par exemple, est passé sur l’émission Allo Presse de cette radio : l’hebdomadaire La Loupe. Et il est à nouveau invité sur cette radio et sur la même mission.
François Mihindou, rédacteur en chef du journal gabonais La Loupe, passera en effet, ce mardi 2 juillet en direct par téléphone sur l’émission Allo Presse de RFI vers 7H50 T.U, 8H50 heure de Libreville. Occasion pour le public Librevillois d’écouter, live and direct, l’un des principaux artisans de ce titre qui sait si bien faire hurler le giron politique gabonais bien-pensant. Résolument pro majorité à ses débuts, en effet, La Loupe s’est remarquer ces derniers temps par ses titres assez frondeurs, ses analyses et commentaires qui le font aujourd’hui passer pour un journal de l’opposition.
Gabonreview a d’ailleurs assez souvent relayé les articles de ce journal présentant un certain intérêt ou suscitant l’étonnement. Notez : «Les fantômes de «La foncière des 3 rivières»» , «Suspicion de main basse sur le Méridien Ré-Ndama par BGFI» , «Le Gabon est-il en faillite ?» et, plus récemment, «Ali : pourquoi et pour qui, est-il devenu président ?». Pour de nombreux observateurs, La Loupe est un journal «patriotique» qui aide le président Ali Bongo en lui indiquant, parfois avec virulence, les maux de la société gabonaise, les couacs et autres manquements, pour rectification.
Si le rédacteur en chef de La Loupe est aussi incisif que certaines livraisons de son journal, son interview qui ne durera que 3 minutes sur RFI ce mardi à 8h50, promet d’être intéressante.
En février dernier, le journal La Loupe été traduit en justice par le directeur général du Budget, Yves Fernand Manfoumbi, pour «diffamation par voie de presse». Le directeur de publication du journal, Dimitri Louba, a écopé, en mars 2013, d’une peine d’emprisonnement de 5 mois avec sursis, assortie de 200 000 francs d’amende à payer au Trésor public et 5 millions de francs de dommage et intérêt à payer au plaignant. Le titre a fait appel.



