Le rapport sur l’enquête démographique et de santé du Gabon 2012 remis, mardi à Libreville au cours d’une cérémonie officielle, par la direction générale de la statistique au gouvernement gabonais montrent que la mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de plus de 25%, passant de 91 décès avant l’âge de cinq ans pour mille naissances vivantes en 2000 à 65 décès avant l’âge de cinq ans pour mille naissances vivantes en 2012.

Le directeur de cabinet, Alain Okouma Okala a relevé que cette analyse comparative sur l’enquête démographique et de santé du Gabon (EDSG II) ‘’montrent une forte amélioration des indicateurs sociaux dans le domaine sanitaire entre 2000 et 2012’’, expliquant que ‘’cette embellie se traduit par une baisse de la mortalité infantile et maternelle, une augmentation des visites prénatales chez les femmes et une hausse de la couverture des enfants contre le tétanos néonatal’’.

Pour les soins prénataux, ‘’l’amélioration touche le nombre de femmes qui ont effectué au moins quatre visites prénatales et la couverture des enfants contre le tétanos néonatal’’, a fait observé le directeur de cabinet, insistant sur la proportion des femmes plus de 24%, qui ont réalisé au moins quatre visites prénatales passant de 63% en 2000 à 78% en 2012.

Selon Okouma Okal ‘’les améliorations observées au niveau des indicateurs de santé maternelle et infantile se traduisent par une baisse significative de la mortalité maternelle (40% de baisse en 12 ans), qui passe de 519 femmes qui décèdent pour 100.000 naissances vivantes, en 2000, à 316 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2012’’.

La couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois est en croissance de plus de 90%, en passant de 17% d’enfants complètement vaccinés, en 2000, à 32% d’enfants complètement vaccinés, en 2012. S’agissant du VIH sida, le directeur ce cabinet a indiqué que ‘’les taux de prévalence dans la population âgée de 15-49 ans est estimé à 4,1% et qu’ils étaient de 5,8 % chez les femmes et de 22% chez les hommes’’, justifiant que ‘’ces taux restent élevés du fait de la persistance des comportements à risque au sein de la population’’.

Pour le directeur de cabinet, ‘’il est important de disposer d’indicateurs actualisés et fiables dans le domaine du développement et particulièrement celui de la population et de la santé dans la mesure où il permettra au gouvernement d’apprécier le chemin parcouru depuis la dernière enquête démographique et de santé de 2000’’.

Le directeur des statistiques démographiques, Jean Noel Biyoghe Obame a souligné que l’enquête a été dirigée vers 5654 hommes âgés de 15-59 ans sélectionnés dans les deux tiers de ménages et auprès de 8422 femmes dont la tranche d’âge varie entre 15 à 49 ans dans les ménages sélectionnés.

‘’Le questionnaire femmes renfermait des caractéristiques sociogéographiques sur la productivité, la fécondité, l’avortement, la contraception. Les caractéristiques hommes tenaient, quant à eux, compte des mêmes données, à l’exception des caractéristiques propres aux femmes, la teneur en iode, le poids et la taille, l’état nutritionnel du Gabon, la collecte de sang’’, a expliqué Biyoghe Obame.

Selon lui, ‘’les résultats de l’enquête montrent que 89% des femmes et 91% des hommes sont alphabétisés. Seulement 4% des femmes et 7% des hommes âgés de 15-49 ans n’ont aucun niveau d’instruction. A l’opposé des 26% des femmes et 35 % des hommes ayant atteint un niveau secondaire ou plus’’.

La fécondité des adolescents, quant à elle, varie d’une province à une autre. 22 % des jeunes filles vivant à Libreville et Port-Gentil sont fécondes contre 45 % dans la province du Woleu-Ntem.