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«L’argent n’aime pas le bruit», sauf pour le Refeseg

les-milliards-de-l-agricultureLa maxime gabonaise «l’argent n’aime pas le bruit» ne semble pas être le crédo le mieux partagé des parlementaires du Réseau des femmes sénateurs du Gabon (Refeseg). Une dissension y est née autour de l’argent destiné au fonctionnement de la structure.

Depuis quelque temps, l’harmonie entre vénérables sénateurs aurait laissé place à une discorde, en attendant une clarification, autour de la gestion de la subvention du Réseau des femmes sénateurs du Gabon (Refeseg), par un conventicule de copines et coquines.

En effet, selon l’hebdomadaire Le Temps, des fonds d’une valeur de 80 millions de francs CFA seraient alloués par le Sénat au Refeseg pour son fonctionnement. Malheureusement, cette dotation ne profiterait qu’à un groupuscule de membres de ce réseau, qui s’en sert pour s’offrir un train de vie luxueux caractérisé par des voyages à l’étranger, des achats de véhicules, sous le regard impuissant de la présidente légale de cette entité.

Outre le gaspillage d’argent destiné au développement du réseau, les femmes sénatrices issues de l’opposition, qui disent ne rien savoir de la trajectoire que prend cet argent, dénoncent également le fait que les séminaires et autres journées organisées de temps à autre par le Refeseg, à l’exemple du rendez-vous du 18 juin dernier, à Franceville dans le Haut-Ogooué, ne serviraient que pour justifier des sorties d’argent à des fins personnelles.

«Au séminaire du 18 juin dernier, organisé dans le Haut-Ogooué sur la problématique de l’autonomisation économique des femmes en République gabonaise, il n’y a rien eu. On était à Franceville juste pour manger et boire, point barre ! Et en parlant de manger, ce n’est pas le réseau qui a payé le repas, c’est une élue locale qui a reçu le Refeseg et offert le buffet à ses collègues. Vous vous rendez-compte ?» ont fustigé des femmes sénatrices, relayées par Le Temps, sous le couvert de l’anonymat.

On croyait que ces pratiques étaient surtout le fait des hommes, plus enclins à la concussion que les femmes. On s’étonne donc que des femmes, appelées vénérables aussi bien par leur appartenance à la chambre haute du Parlement que par leur âge, en viennent à se livrer aux détournements de budgets. Peut-être devrait-on penser qu’il s’agit là de budget expressément alloués pour leur permettre d’arrondir les fins de mois, mais alors que ces fonds profitent à tout le monde. Ou alors qu’on dissolve ces structures qui ne servent pratiquement à rien.

Pourtant, le Refeseg a pour but de mobiliser les femmes leaders du Gabon afin de contribuer à la promotion politique, économique et sociale de la femme, à l’émergence d’une démocratie véritable, à la sauvegarde de la paix et à la lutte contre la pauvreté. Il est régi par un comité directeur élu en assemblée générale pour une durée de deux (2) ans renouvelables.

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