Après quatre jours de formation accélérée sur la gestion des ressources internet et la migration du Gabon de l’IPv4 à l’IPv6, les organisateurs et les postulants se sont séparés le 27 juillet 2013 sur l’espoir de voir les autorités s’impliquer assez rapidement dans la mise en œuvre des investissements nécessaires pour le passage au nouvel adressage IP.
En vue de permettre aux ingénieurs d’appréhender la gestion, l’exploitation des ressources Internet mais également d’assurer une migration réussie de l’IPv4 vers l’IPv6 au niveau du Gabon, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), en collaboration avec AfriNIC, a organisé une formation, ayant pris fin le 27 juillet dernier. Une quarantaine d’ingénieurs et administrateurs réseaux, d’opérateurs et fournisseurs de services internet venus de plusieurs secteurs d’activité ont pris part à cette session entrant dans le cadre du projet Domaine internet gabonais (DIG).
«Les adresses IP sont des ressources critiques qui permettent aux équipements de se connecter à Internet. Aujourd’hui, Internet s’est démocratisé et devient de plus en plus un outil incontournable. Il est crucial que l’Afrique migre vers l’IPv6, le socle de l’Internet de demain», a expliqué le formateur commis à l’atelier.
Enchanté d’avoir pris part à ce rendez-vous d’échanges pour de meilleures pratiques, plusieurs participants se sont dits prêts à accueillir sinon à enseigner à d’autres les techniques inhérentes à cette migration nécessaire et souhaitée. «Vous savez que l’économie numérique se repose sur le réseau des réseaux qui est l’internet et cet internet pour fonctionner a besoin d’un certain nombre de ressources, l’une des ressources les plus importantes sont des adresses IP. Or il se trouve qu’aujourd’hui, la version des adresses que nous utilisions s’est déjà épuisée dans certains nombres de régions et dans les années qui suivent notre région n’aura plus ces adresses là. Et pour pallier cette pénurie, une nouvelle version a déjà été mise en place», a déclaré un participant à cette formation.
«Il faut anticiper en formant les ingénieurs, faire comprendre à nos gouvernants qu’il faut désormais s’approprier cette nouvelle technologie parce que l’Internet d’avenir va essentiellement se reposer sur l’IPv6. Si on ne se forme pas, le risque est que tous les autres pays du monde qui sont les équipementiers vont nous imposer un jour brutalement de pouvoir consommer désormais ces ressources-là avec le risque que nous en ce moment-là aurons du mal à aller sur internet», a-t-il insisté en guise de conseil.
