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Surprise : une séance plénière du CNC sans sanction

LIBERTE_DE_LA_PRESSEContre toute attente, après avoir pendant plus d’un an d’exercice, émis des sanctions et des mises en garde à certains organes privés de la presse gabonaise, le président du Conseil national de la communication (CNC), Guy Bertrand Mapangou, et son équipe se sont volontairement dispensés de cette logique de réprobation lors de sa séance plénière ordinaire du le 30 juillet 2013.

Portant essentiellement sur l’analyse du contenu des médias, les saisines et les autos saisines, la récente séance plénière ordinaire du Conseil national de la communication s’est achevée sans qu’aucune sanction ne soit prononcée à l’endroit d’un média, nonobstant l’attitude d’indocilité de certains organes de presse qui se singularisent dans la diffamation, l’injure, la calomnie, l’invective.

«À l’ouverture des travaux, le Conseil a noté avec satisfaction qu’à force d’attirer l’attention des responsables des médias sur les manquements et d’autres dérapages observés dans leurs organes de presse, nombreux d’entre eux s’efforcent, plus que le passé, de tirer la presse par le haut, en respectant dans l’exercice de leur métier, les dispositions contenues dans les lois et règlements qui régissent la communication dans notre pays», souligne le communiqué final de la séance plénière ordinaire de l’institution.

«Dans le même temps, le CNC a constaté pour le regretter, qu’en dépit de nombreuses observations publiques et autres sanctions, certains médias s’illustrent dans l’atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens, toute chose proscrite aussi bien par notre loi fondamentale en son article 94 que par le code de la communication en ses articles 6 et 28 qui indiquent entre autres que «le professionnel de la communication doit respecter la dignité humaine», poursuit le communiqué, avant de les interpeller sur le respect des lois auxquelles ils sont soumis.

«Le Conseil met en garde ces organes qui n’honorent malheureusement pas la profession et les invitent, encore une fois, au ressaisissement, étant entendu que la mission qui incombe à tous, est de contribuer de manière responsable à la consolidation de notre démocratie», conclut-il sur ce plan.

Entrée en fonction le 24 mai 2012 après la passation de charges avec l’équipe sortante conduite par Jean Ovono Essono, la jeune équipe conduite par l’ancien journaliste d’Africa N°1, ancien Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Guy Bertrand Mapangou, n’aura marqué sa première année de mandat qu’à travers «la suspension des médias». On se souvient encore de son plus grand exploit avec la suspension pour une demi-année des hebdomadaires Ezombolo et La Une. Une décision qui avait suscité une levée de boucliers tant sur le plan local qu’international avec l’exaspération du Comité pour la protection des journalistes (CPJ). «La suspension d’Ezombolo et de La Une sont des actes de censure et d’intimidation visant à museler les détracteurs des autorités gabonaises», déclarait le Mohamed Keita, coordonnateur du plaidoyer pour l’Afrique du CPJ à ce titre.

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