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Le grand retour des «faux» téléphones chinois

GSM-AfriqueLa mort, il y a deux ans, d’un citoyen indien électrocuté par son propre téléphone portable de contrefaçon fabriqué en Chine, est encore gravée dans la mémoire des gens, notamment en Afrique où l’utilisation de produits contrefaits en provenance de l’Empire du milieu est la plus importante. Pourtant, selon des estimations révélées, la semaine dernière, par l’institut américain IHS, l’année 2013 enregistrera encore une vente record de plusieurs dizaines de millions de «faux» téléphones chinois.

D’après l’institut de recherche relayé par le magazine Jeune Afrique, les ventes de téléphones portables de contrefaçon sont en baisse partout dans le monde. Mais les fabricants chinois n’ont aucune inquiétude quant à l’écoulement leur marchandise sur le continent africain. L’année en cours devrait même être l’une des meilleures pour le secteur avec 38,2 millions d’unités pressenties à la vente. Pour cause, le marché de cette contrefaçon est bien si vaste, si prolifique et génératrice d’emplois à travers les pays du continent, qu’il est difficile à réguler et surtout à contrecarrer pour les douanes africaines : les prix souvent très dérisoires font que ce marché prenne chaque année une ampleur plus grande.

Ainsi, pas moins de 38,2 millions de téléphones contrefaits d’origine chinoise seront envoyés aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient cette année jusqu’au début de l’année 2014. A en croire les estimations de l’institut IHC qui relève tout de même que si les ventes au Moyen-Orient apparaissent en baisse depuis quelques temps, l’Afrique quant à elle offre une autre réalité, et les principaux consommateurs de ces appareils sont Nigérians et Egyptiens. Des appareils qui, pour de nombreux hommes de science, ne sont pas sans danger pour leurs utilisateurs à cause de leur niveau élevé de rayonnement, identifié comme un facteur de diverses pathologies, parmi lesquelles le cancer.

Le «Dragon Mart» de Dubaï, une sorte de grand marché ouvert, érigé comme la véritable plaque tournante des contrefaçons chinoises, ne désempli pas et ne connaît jamais de crise. L’institut américain le défini comme le lieu où viennent s’approvisionner les commerçants africains. Le site Gulf New rapporte à cet effet qu’une copie d’iPhone 5 se négocierait autour de 90 euros, soit près de 59 000 francs CFA, un faux Galaxy S4 à 100 euros environ et un Note 2 pour quelques 120 euros, chacun des produits contrefaits évidemment revendu au double voire trois fois plus cher que son prix initial.

Pour Jeune Afrique, «la zone Afrique Moyen-Orient constitue ainsi le deuxième marché au monde pour les contrefacteurs chinois derrière la région Asie-Pacifique, avec 103 millions d’unités écoulées, mais où le marché décroît fortement – il devrait atteindre 53 millions d’ici à 2017 – et devant l’Amérique latine avec 37,3 millions. La zone Europe de l’Est, Russie, Ukraine constitue également un marché de poids.»

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