spot_imgspot_img

UPG : la paix enfin !

Militants de l'Union du Peuple Gabonais (UPG)
Militants de l’Union du Peuple Gabonais (UPG)
Plusieurs fois annoncée et atermoyée, la signature de l’accord de paix entre les différentes factions belligérantes de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a finalement eu lieu le 10 août 2013, au siège de cette formation politique à Libreville, pour la satisfaction des héritiers de Pierre Mamboundou, défunt président-fondateur de ce groupe.

Retrouver la sérénité dans les rangs de l’UPG pour assurer la postérité et travailler à l’affermissement de l’œuvre laissée par Pierre Mamboundou, le fondateur : voilà l’objectif prioritaire de la Commission de médiation présidée par Margueritte Makaga, secrétaire politique, qui a fini par rassembler les factions dissidentes de ce parti de l’opposition.

A leur siège d’Awendjé, dans le 4e arrondissement de Libreville, des cadres de l’UPG, qui n’avaient plus mis pieds dans l’antre des «Rouges» depuis pratiquement deux ans, notamment après la mort de Pierre Mamboundou, sont tous revenus à la faveur de cette réconciliation, arborant tous la couleur rouge distinctive de leur parti. Ce, à l’exception de David Mbadinga, un autre poids lourd, et de Bonaventure Nzigou Manfoumbi qui a récemment créé son parti.

Ce sont donc les membres de l’UPG de l’aile dite «loyalistes» emmenés par Thomas Ibinga qui sont venus fumer le calumet de la paix avec l’autre faction, conduite par Mathieu Mboumba Nziengui, Secrétaire exécutif de l’UPG, dite «légaliste». Au temps de la discorde, Thomas Ibinga et plusieurs autres cadres du parti estimaient que la présence de Mathieu Mboumba à la tête du parti était contraire aux statuts et règlements de l’UPG. La fronde née de ce différend, pour le contrôle du parti fondé par Pierre Mamboundou, avait même conduit les deux tendances devant les tribunaux.

Au regard de ce qui s’est déroulé au siège de l’UPG, on peut croire que les choses rentrent dans l’ordre. «Nous sommes vivants et pour la première fois dans notre pays, nous faisons la preuve de l’Union», a déclaré dans son intervention, Marguerite Makaga, présidente de la Commission de médiation, lors de cette symbolique cérémonie de réconciliation. A sa suite, Mathieu Mboumba Nziengui a indiqué que «pendant presque deux ans, l’UPG a connu une scission de ses militants. Cette scission a certainement eu pour facteurs, outre les aspirations des uns et des autres à gérer le parti, aspirations somme toute légitimes, des incompréhensions et suspicions multiples. Il était temps que cette décision regrettable s’arrête».

Thomas Ibinga quant à lui a estimé que les valeurs incarnées par l’UPG dont l’unité, la responsabilité et la dignité doivent plus que jamais interpeller les militants de ce parti. «Nous unir est encore la volonté du peuple. Ce peuple qui nous a interpelé avec des langages différents pour que nous puissions réaliser ce que nous venons de faire cet après-midi», a-t-il déclaré.

Dans ce contexte de réconciliation, tous les cadres dissidents revenus ont réintégré le nouveau Conseil du secrétariat exécutif de l’UPG recomposé de commun accord par ses membres. De ce fait, un protocole d’accord de réconciliation fixant les grandes lignes de la nouvelle démarche a été signé par les protagonistes.

Avec ce retour au calme, l’on espère que l’UPG échappera et survivra au sort vécu par le Parti gabonais du progrès (PGP), le RDP, le Morena, entre autres, qui ont connu l’éclatement définitif après le décès de leurs fondateurs respectifs.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES