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Morceau choisi 1: « Ali Bongo Ondimba, véritable escroquerie, catastrophe nationale », selon Daniel Mengara

Dans son adresse vidéo à la nation à l’occasion du 17 août 2013, Daniel Mengara, leader du mouvement d’opposition radicale en exil « Bongo Doit Partir-Modwoam », s’est livrée à une virulente diatribe contre le régime des Bongo, qualifiant Ali Bongo, président autoproclamé du Gabon, de « dictateur mythomane », de « véritable catastrophe nationale » et de « véritable escroquerie ».

Ci-dessous, un morceau choisi du discours du Dr. Daniel Mengara.

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le Dr. Daniel Mengara, Président, Bongo Doit Partir-Modwoam
le Dr. Daniel Mengara, Président, Bongo Doit Partir-Modwoam

Je commencerai donc ce discours par les bilans, en premier lieu celui de la maladie mentale qu’on appelle actuellement « Emergence » au Gabon. Comme d’habitude, Ali Bongo comme son père avant lui, vient de vous parler du miracle qu’est son régime. Dans son discours à l’occasion du 17 août 2013, il vous a bien évidemment dit combien de fois il était en train de développer votre pays, il vous a parlé de ses grandioses réalisations, de son « Emergence » qui, sous vos yeux, serait en train de faire du Gabon une des toutes premières merveilles africaines, et patati patata.

Foutaises ! Je dis bien, foutaises, chers compatriotes.

 Ali Bongo, je me permets de vous le dire, est un dictateur mythomane. La mythomanie est une maladie mentale par laquelle le psychopathe concocte des mensonges et fantaisies en tous genres, finissant parfois lui-même par confondre ses propres mensonges avec la réalité. C’est ce qu’on appelle en psychologie le menteur pathologique, celui-là même qui, souvent, présente ses « affabulations » comme des réalités et, donc, peut finir par faire la confusion entre la réalité et les fantasmes. Les signes de cette maladie mentale sont partout visibles chez Ali Bongo : Il dit avoir été élu président de la République du Gabon alors que tout le monde sait qu’il n’y a aucun moyen scientifique ni arithmétique, et encore moins sociologique, politique ou mystique par lequel un Bongo pourrait gagner une élection transparente au Gabon. Les Bongo ne survivent au pouvoir que grâce à la fraude systématique et systémique. Seul un malade mental, un mythomane, peut se vautrer fièrement et sans gêne à la tête d’un pays où personne ne veut de lui et dormir tranquille la nuit. Et seul un mythomane peut aller, devant les grands de ce monde ou sur un écran de télévision nationale, affirmer qu’il est en train de réussir le Gabon « émergent » alors même que tout le pays sait qu’Ali Bongo et son « Emergence » sont une véritable catastrophe nationale, une véritable escroquerie.

Cette escroquerie, on la trouve dans son discours de ce 17 août 2013, un discours qui est la flagrante manifestation de ce que j’appelle ici mythomanie.

Quoi donc ! Quatre ans après sa frauduleuse prise de pouvoir, le chômage frappe toujours plus de 30% des Gabonais, mais Ali Bongo en est encore à promettre « des milliers d’emplois pour les Gabonaises et les Gabonais », sans dire comment exactement il allait générer ces emplois ! Quatre ans après, Ali Bongo en est encore à donner des instructions au gouvernement pour la réhabilitation et la modernisation des hôpitaux gabonais. Mais qu’a-t-il donc foutu pendant 4 ans, notre Bongo ?

Et il insulte les Gabonais quand, se réveillant tout d’un coup de son coma de 4 ans, il dit avoir instruit son ministre chargé de l’éducation de « préparer en urgence, pour la prochaine rentrée d’octobre, 400 salles de classes offrant 20.000 places assises ». M’enfin ! Qu’est-ce qu’Ali Bongo a donc foutu pendant 4 ans ? On veut maintenant « préparer », même pas construire, mais je dis bien « préparer », en urgence, 400 salles en deux mois alors qu’on a été incapable de le faire en 4 ans ?? C’est quoi cette histoire ?

Ali Bongo se plaint des lourdeurs administratives et de la corruption, mais il ne se rend même pas compte qu’il est lui-même la cause de « ces ratés » dont il dit lui-même qu’ils « ne méritent aucune excuse » !  Il en est devenu la cause le jour où il a décidé de faire de son Directeur de Cabinet le vrai Premier ministre du Gabon, et des agences les doublons des ministères légitimes de la République, alourdissant ainsi l’action gouvernementale d’une façon qui a alimenté, puis exacerbé la confusion au sein de l’appareil étatique. Et c’est cette confusion qui, au final, a causé les maux qu’il identifie lui-même comme « le non-respect des lois et règlements, les passe-droits, la corruption, le favoritisme clanique, l’affairisme, la paresse, les détournements privatifs des biens publics, l’absence d’esprit de responsabilité devant nos obligations », et j’ajouterai, le type d’impunité dont il est lui-même le premier exemple puisqu’il détourne allègrement les budgets nationaux pour financer les vices et perversions de sa famille et affiliés, sans jamais être inquiété par la justice. Dans un pays où le Premier ministre au Gabon ne l’est plus désormais que de nom, se contentant d’un rôle de figurant au lieu de celui d’un Chef de gouvernement supposé, selon la Constitution, diriger l’Exécutif en quasi parité avec le président de la République, comment s’étonner que le gouvernement des agences et le gouvernement de la République se fassent concurrence et ne puissent donc pas faire bon ménage ?

Ne parlons même pas de la honte nationale qu’est le problème de la route au Gabon, route qui était supposée être l’un des chantiers phares de la politique d’ « Emergence » d’Ali Bongo. Je constate avec surprise qu’Ali Bongo soit, dans ce domaine comme dans d’autres, resté évasif et avare de chiffres pour habiller ses réalisations. Il est vite passé sur son bilan routier en disant, je cite, que, « au total depuis 2009, [il aurait] construit autant de kms de routes que durant les dix dernières années. Et [qu’il en construirait] encore plus dans les années à venir ».  C’est tout ? Mais bon sang !

Qu’Ali Bongo ne me fasse pas rire ! Dans un document publié pas plus tard que ce mois de juin 2013, le régime d’Ali Bongo a lui-même fait un bilan de la situation des routes au Gabon. Dans ce document intitulé « Les cahiers de l’Emergence » et consacré à la route, le régime dit qu’il existe actuellement au Gabon 9170 kms de routes, dont seulement 10% sont bitumées au mois de juin 2013, soit environ 1055 kms de routes au total. Sur ces 1055 kms de routes bitumées, Omar Bongo a laissé 900 kms bitumés, ce qui veut dire, chers compatriotes, qu’en 4 ans de pouvoir dans un Gabon pourtant de plus en plus enrichi par les revenus tirés du pétrole, Ali Bongo n’a, en date du 30 juin 2013, goudronné que 155 kms de nouvelles routes au total depuis 2009, soit une piteuse moyenne de 38 kms de routes par an !

Mais ce n’est pas fini ! Voilà que la mythomanie s’installe quand, bizarrement, Ali Bongo dans ses fameux « Cahiers de l’Emergence » dit pouvoir non seulement bitumer 768kms de routes d’ici fin 2013, mais aussi goudronner un total de 2545kms de routes additionnelles d’ici 2016. Donc, alors même qu’il a été incapable de bitumer 38 kms de route par an entre 2009 et 2013, c’est en 6 mois seulement, c’est-à-dire entre juillet et décembre 2013, qu’Ali Bongo prétend pouvoir en goudronner 768 kms ? Foutaises !

Pourtant, un calcul simple des chiffres fournis par le régime lui-même dans ce « Cahier » permet de démontrer qu’à ce rythme de 38 kms par an, cela prendrait au bas mot 20 ans à Ali Bongo pour goudronner les 768 kms de routes qu’il prétend pouvoir goudronner d’ici décembre 2013, l66 ans pour bitumer les 2545 kms de route qu’il prétend pouvoir goudronner d’ici 2016, et 213 ans pour goudronner les 8115 kms de routes non bitumées qui existent encore au Gabon au jour d’aujourd’hui. Voilà pourquoi je parle de mythomanie, de folie mentale, chers compatriotes. Fantasmes, affabulations, fanstames, voilà ce que les Bongo vendent aux Gabonais depuis 46 ans. Les Bongo sont donc tout simplement, il faut le conclure, des malades mentaux. Il incombe aux Gabonais de ne plus accepter d’être dirigés par des malades mentaux.

Après 4 ans de pouvoir sans partage, Ali Bongo en est donc encore à vous parler de semer les « graines » de l’Emergence, une « Emergence » dont il ne vous promet les premiers fruits hypothétiques qu’à l’horizon 2025, soit 16 ans plus tard ! Mais attention, chers compatriotes. Quand Ali Bongo, quatre ans après sa prise de pouvoir frauduleuse, continue à vous dire d’attendre 16 ans pour voir les résultats de sa très hypothétique politique d’Emergence, c’est qu’il a déjà décidé de confisquer le pouvoir au moins jusqu’en 2030 ! Puisque le dictateur n’envisage même pas la possibilité de perdre l’élection présidentielle en 2016 ou en 2023, c’est que, pour lui, ces élections de 2016 et de 2023 ne seront que de simples formalités, ce qui veut dire qu’il sera là au moins jusqu’en 2030, année qui marquerait ainsi la fin de son troisième mandat. Mais comme 2025, pour lui, ce n’est que le début de l’« Emergence » et non la fin, le programme de prise en otage du Gabon par Ali Bongo nous est donc ainsi clairement annoncé. Nous sommes par conséquent en passe de voir le Gabon dirigé plus de 70 ans par la même famille.

Chers compatriotes, cela m’est tout simplement insupportable et je sais que pour l’immense majorité des Gabonais également, cette idée est révoltante. 70 ans à subir le bongoïsme ? Ah non ! 40 ans d’Ali Bongo, ah ça, non ! Il faut en finir avec cette connerie !

Chers compatriotes, notre pays est en train de mourir. Ne laissons pas les Bongo tuer notre pays en toute impunité ! Quand une nation subit pendant 46 ans le traumatisme du bongoïsme le plus pervers, comment s’étonner que les instincts les plus primitifs l’emportent sur la raison et les valeurs, comment s’étonner que son élite politique et intellectuelle devienne une élite sauvage, barbare et que, plutôt que de s’organiser pour supprimer radicalement le mal bongoïste qui la pousse à la barbarie, elle préfère, cette élite, sombrer dans la facilité de la sorcellerie, du vaudou et de la criminalité sauvage ? Comment s’étonner que des Gabonais périssent désormais, victimes de crimes rituels dans un pays où la folie généralisée s’est saisie des compatriotes qui croient que c’est parce qu’ils auront mangé le sexe d’un jeune homme ou d’une jeune fille qu’ils deviendront un jour ministres ou millionnaires ?

Les choses ne peuvent plus, ne doivent plus continuer ainsi.

Mes chers compatriotes, quand j’ai créé le mouvement « Bongo Doit Partir » en décembre 1998, j’avais résumé, en deux maximes, la situation du Gabon sous les Bongo. J’avais dit que rien de bon n’est possible au Gabon tant qu’un Bongo sera au pouvoir. Cette maxime n’a jamais été démentie et le bilan que je viens de faire des 4 ans de pouvoir d’Ali Bongo est sans appel. On peut donc sans crainte dire que le Gabon vit depuis 46 ans sous le règne de la mythomanie. Tout simplement. J’avais également dit que le changement ne viendra jamais au Gabon par les urnes tant qu’un Bongo sera au pouvoir, que les élections ne servaient plus à rien au Gabon, et que la seule manière de libérer le Gabon de la dictature des Bongo passera par une insurrection du Peuple gabonais en bonne et due forme. Cette maxime, vous en conviendrez, est plus que jamais d’actualité.

  1. Pour visionner ou lire l’intégralité du discours, visitez: https://www.bdpmodwoam.org/articles/2013/08/21/17-aout-2013-le-dr-daniel-mengara-appelle-a-la-construction-dune-opposition-insurrectionnelle-au-gabon.
  2. Le document « Cahiers de l’Emergence », cité dans ce discours, se trouve ici.

Exprimez-vous!

  1. oui vous critiquer mais que feriez vous si vous étiez au pouvoir qui dit qu’une fois au pouvoir vous ne ferez pas comme les autres se remplir les poches sport national Gabonais

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