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Jean Eyéghé Ndong, premier candidat déclaré à la mairie de Libreville

eyeghe-ndongLe dernier ancien Premier ministre de feu le président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyéghé Ndong, qui a pris ses distances dès le décès du chef de l’Etat avec sa formation politique de l’époque, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), avant d’intégrer l’Union nationale (parti de l’opposition dissout) et de soutenir André Mba Obame lors de la présidentielle de 2009, a annoncé ce vendredi 23 août 2013, à Libreville qu’il briguait la mairie de Libreville, la principale ville du pays.

Jean Eyéghé Ndong qui se réclame toujours de l’Union nationale (UN), qu’il dit ne pas toujours comprendre pourquoi elle a été «arbitrairement dissoute par le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou», a battu le rappel de la presse, le 23 août, pour s’exprimer globalement sur le contexte politique national, mais surtout pour annoncer ce qu’il préconise quant aux élections locales à venir.

Sans attelage des cadors tels que Zacharie Myboto, André Mba Obame, Casimir Oyé Mba, hiérarques de l’UN, Jean Eyéghé Ndong s’est d’abord offert une raillerie quant au quotidien national L’union qui a refusé de diffuser le communiqué annonçant sa conférence de presse. Et de lancer, fair play, ses salutations au directeur de publication de ce journal avant d’entrer dans le vif du sujet.

Déclinant son avis de la situation politique du Gabon, particulièrement en rapport les prochaines locales, l’ancien Premier ministre a indiqué que le contexte est marqué par «les interrogations, les soupçons et les doutes qui pèsent sur ces élections».

Pour fixer les esprits, Jean Eyéghé Ndong a précisé : «C’est l’ancien Premier ministre qui s’exprime devant vous, mais rassurez-vous, je n’occulte pas le fait que je suis l’un des responsables de la formation politique dissoute par une décision administrative du ministre de l’Intérieur […] Ceux qui s’ingénient à désigner par le terme «ex Union Nationale», le parti politique auquel je fais allusion contribuent à mon sens à révéler au grand jour le malaise perceptible dans la vie politique gabonaise».

Passant aux prochaines élections des membres des conseils départementaux et des membres des conseils municipaux, Eyéghé Ndong souligne qu’il s’agit «d’un rendez-vous politique que les Gabonaises et les gabonais souhaitent démocratique et paisible à tous égards […] Comment les populations peuvent-elles ne pas éprouver un sentiment de scepticisme quand on évoque la problématique des élections au Gabon ? Elles en ont tellement connu avec leur cortège de contestation et de troubles postélectoraux au point qu’à certaines occasions le pays a failli basculer dans la violence. Ne pas rappeler cette évidence ou faire mine de l’ignorer serait simplement assimilable une malhonnêteté intellectuelle et à un raccourci déconcertant».

Affirmant que «le peuple est le détenteur suprême du pouvoir, et qu’il exerce ce pouvoir par le truchement des élections libres, transparentes et équitables», Jean-Eyéghé Ndong a déclaré : «je serai candidat au poste de maire de Libreville», et d’ajouter : «oui, je conduirai une liste de candidats au 2e arrondissement de Libreville et je compte sur des femmes, des hommes et des jeunes qui me feront l’honneur de partager ma démarche citoyenne et politique pour composer les listes de candidats dans les premier, troisième, quatrième, cinquième et sixième arrondissements de Libreville».

Baptisée «Libreville pour tous», l’initiative de l’ancien Premier ministre sera explicitée et précisée le moment venu, selon ses dires. Notamment pour indiquer la bannière sous laquelle il compte solliciter les suffrages des Librevillois. Eyéghé Ndong a cependant avisé : «ma démarche n’a rien d’un acte de franc-tireur. Elle n’est pas non plus le signe d’une ambition solitaire mais elle est plutôt le fruit d’une réflexion longuement menée avec beaucoup d’autres compatriotes de tous bords. Elle est la somme d’écoutes attentives des diverses opinions qui se sont exprimées relativement à ces élections. Bien sûr, elle tient compte de plusieurs de nos pesanteurs de tous ordres qui, à bien y regarder de près, ne permettent pas la promotion de la pratique démocratique».

Parlant de la ville dont il brigue la municipalité, Jean Eyéghé Ndong assure être conscient et avoir mesuré l’importance des enjeux. Ses ambitions portent, entre autres, sur une ville dont «la sécurité, la propreté et la salubrité sont les règles premières à observer ; une ville aménagée selon les règles d’urbanisme préalablement définies et dont les infrastructures et le mobilier urbain, en plus de leur efficacité épousent l’esthétique et inspirent un sentiment du beau».

Fort de toutes ces allégations, le vice-président de l’UN n’a pas manqué d’inviter les Gabonais à se faire enrôler sur les listes électorales biométriques. «Les citoyens doivent s’enrôler sinon il ne leur est pas possible de voter».

On ne manquera pas de noter que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu le jeudi 22 août 2013 en audience monsieur Eyéghé Ndong dans le cadre des consultations républicaines régulières entamées avec la classe politique nationale depuis 2009.

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