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L’avenir des rails africains étudié à Libreville

visite-de-standLes responsables de réseaux africains et organismes ferroviaires membres de l’Union internationale des chemins de fer (UCI) et les experts locaux réfléchissent, depuis le 11 septembre 2013 à Libreville, sur l’avenir des rails africains confrontés à un déficit notable. Ouvert sur 72 heures, ce séminaire sur la maintenance de la voie, deuxième du genre, abordera les points liés à la performance et la sécurité à travers une thématique : «Quel impact sur le rendement des réseaux ferrés ?»

En lieu et place du ministre en charge des Transports et de l’Aménagement du Territoire, Magloire Ngambia, empêché, le ministre délégué à ce département, Jean Emmanuel Bie, a procédé, le 11 septembre 2013, à l’ouverture du séminaire sur la maintenance des voies efferées, organisé par l’Union internationale des chemins de fer et la Société d’exploitation du chemin de fer Transgabonais (Setrag).

Axée autour de deux grandes sessions : le diagnostic et amélioration de la plateforme étude et mise en pratique (cas du Transgabonais) ainsi que l’optimisation technico économique, ces échanges, en phase avec les préoccupations actuelles du réseau ferré gabonais, devraient permettre, à travers les conclusions et perspectives attendues, de sortir les rails africains de leur léthargie afin qu’ils jouent pleinement leurs rôle dans le cadre du développement socio-économique du continent.

«Les études soulignent le déficit notable à combler en matière d’infrastructures de transport. Ils nécessitent ainsi l’accomplissement d’un profond travail, dans un souci de perfectionner les systèmes en vigueur et les rendre plus fiables et plus utiles au service d’une exploitation optimale et rigoureuse de nos réseaux», a relevé le président de l’UIC région Afrique, Mohamed Rabie Khlie.

«La longueur dudit réseau ne dépasse guère 90000 km, soit moins de 5% de la longueur totale du réseau mondial, avec une faible densité ne dépassant pas 3 km pour 1000m² contre environ 400 km/1000 km² en Europe par exemple. Il reste malheureusement, pour sa part hétérogène, non interconnecté, non maillé, et aucune ligne ferroviaire n’existe au sein de 15 pays. Conséquence directe, et à l’exception de certains réseaux, le rail en Afrique n’arrive pas à jouer, ni pleinement, ni convenablement, le rôle qui lui revient dans la scène socio-économique», a-t-il précisé.

«Cette vision partagée par tous, de voir les réseaux africains intensifier la maintenance et le renouvellement des voies ferrées, favorise la recherche des solutions efficaces et performantes pour que l’Afrique rejoigne le concert des grandes nations ferroviaires du monde», a pour sa part souligné le ministre Jean Emmanuel Bie. «Aussi, la quête de solutions durables et appropriées aux réseaux africains ne peut aboutir que dans de telles assises, rassemblant toutes les parties prenantes à la problématique de la voie ferrée, à savoir : les États, les responsables de réseaux, les bureaux d’études et les fournisseurs spécialisés», a-t-il ajouté.

Pour le directeur général de Setrag, Guillaume Verschaeve, maintenir et renouveler la voie ferrée est un exercice qui nécessite de la part des responsables de réseaux, des États et des partenaires, de profondes analyses et réflexions dans les choix stratégiques visant à pérenniser l’outil, tout en respectant les équilibres financiers compte-tenu des importants investissements de ces opérations. «La promotion du transport ferroviaire passe par l’amélioration des performances techniques et environnementales, pour améliorer la compétitive et réduire les coûts. Ces enjeux de développement donnent tout leur sens à la tenue de rencontres comme celle de Libreville», a-t-il affirmé.

Pour cette rencontre, les délégations viennent des réseaux ferrés du Maroc, Tunisie, Côte d‘Ivoire, Burkina Faso, Benin et du Congo.

L’Union internationale des chemins de fer (UIC) est une association internationale, constituée en association à but non lucratif de droit français, représentant au niveau mondial les entreprises ayant une activité dans le domaine du chemin de fer. Avec ses 231 membres sur les 5 continents, cette entité regroupe les différents acteurs du système ferroviaire : compagnies de chemins de fer, entreprises ferroviaires, gestionnaires d’infrastructure, compagnies de transports publics, activités complémentaires.

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