Deux jours ont suffi aux 120 experts et responsables de réseaux africains et organismes ferroviaires membres de l’Union internationale des chemins de fer (UCI) pour passer au peigne fin les maux qui entravent le processus de modernisation et de rénovation des infrastructures ferroviaires du continent à l’exception de quelques réseaux, notamment de l’Afrique du Sud et ceux de l’Afrique du nord.
Réunis à Libreville les 11 et 12 septembre dans le cadre du deuxième séminaire sur la maintenance de la voie ferrée, les experts et responsables de réseaux africains et organismes ferroviaires membres de l’UCI venus de plus de 10 pays du continent, ont débattu de la problématique de la maintenance et du rendement des réseaux ferrés. Il s’est agi, pour eux, d’arrêter des pistes de solutions capables d’apporter des réponses adéquates aux problèmes en débat.
Ainsi, il a été question à travers la problématique épineuse, objet de la rencontre, de répondre aux interrogations ci après : quelles sont les avancées enregistrées dans ce domaine suite au développement, spectaculaire, des technologies et des recherches ? Quels sont les apports et les retombées effectives issues de l’adoption de systèmes de management intégrés des opérations de maintenance de la voie sur la fiabilité de l’exploitation ? Comment les faire vivre au quotidien et les adapter systématiquement aux perpétuelles évolutions à caractère environnementale, économique, humain, technique, voire technologique et réglementaire ? Quelles sont les techniques modernes pour inculquer aux collaborateurs une culture positive et mieux maîtriser la gestion et la planification des interventions de maintenance curative et préventive ? Quel est le rôle à assigner à chacun des acteurs internes et externes concernés et comment garantir une meilleure coordination de leur intervention ?
Face à ces différentes préoccupations qui conditionnent le développement harmonieux des réseaux ferroviaires africains, quatre solutions ont été approuvées et recommandées par les séminaristes pour permettre aux rails du continent de sortir de leur torpeur. Il s’agit de la nécessité impérative d’asseoir une bonne gouvernance, composante fondamentale, du système ferroviaire et inscrire son mode de management dans une dynamique d’amélioration continue pour que ce mode vital demeure toujours plus viable, plus fiable et plus efficace ; la pertinence capitale de la recherche d’un dosage harmonieux, chaque réseau selon son contexte et ses particularités, en matière d’investissement sur trois registres qui s’avèrent complémentaires ; l’adoption d’une démarche «qualité», de capitalisation sur le retour d’expérience, la mise en place de système d’informations et de décision fiables de la gestion de maintenance ; le développement des compétences, via des sessions de formations, pour le recyclage et le perfectionnement du capital humain affecté à cette activité névralgique.
Outre ces différentes résolutions, des recommandations ont également été adressées à l’endroit de l’Union internationale des chemins de fer dans le cadre des formations techniques, de la coopération et des rencontres d’échanges.
«Les diagnostics des réseaux africains ainsi que les études et les difficultés présentées au cours de ces travaux, donnent la véritable mesure des défis que le continent africain doit relever», a reconnu, dans son allocution de clôture, le ministre délégué en charge des Transports et de l’Aménagement du Territoire, Jean Emmanuel Bie.
De l’avis des participants, la rencontre de Libreville a constitué un espace privilégié et propice d’échanges et de discussions pour mieux capitaliser sur les expériences et les bonnes pratiques des uns et des autres dans l’objectif d’une meilleure optimisation, qualitative et quantitative, en matière de maintenance et d’entretien de la voie.



