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Jeux Francophonie : Les leçons de la débâcle du Gabon à Nice

sport-argentLa débâcle des sportifs Gabonais aux 7èmes Jeux de la Francophonie à Nice devrait amener les autorités gabonaises à en tirer des leçons. L’affairisme et l’opportunisme sont les seuls stimulants des animateurs de la scène sportive gabonaise faisant regretter l’époque de quelques héros bien encore vivants.

De toutes les disciplines sportives représentant le Gabon aux jeux de la cote d’Azur à Nice, ni le cyclisme, ni le judo, ni l’athlétisme encore moins le football ou le tennis de table n’ont pu sortir la tète de l’eau devant les autres concurrents. C’est donc une véritable honte nationale que l’on vient d’essuyer en terre française. Enfin… on parle de honte comme si le Gabonais éprouve encore ce sentiment lorsqu’il a mal agi ou échoué devant les autres.

Quoi qu’il en soit, on est en droit de ressasser la grande et belle époque des héros tels que Odette Mistoul épouse Kingbo, Mélanie Engouang, Dominique Boukoko, Luc Benza, Paterne Dicka, Alexandre Désirey Tapoyo, Yves Delbrah et bien d’autres qui faisaient que l’hymne national «La Concorde» ne cessait de retentir à chaque fois que ces braves compatriotes participaient à des compétitions internationales.

Ce que certaines personnes n’évoquent pas souvent, c’est que les athlètes de l’époque dont on fait ici allusion n’avaient jamais mis en avant la problématique des primes de participation aux compétitions, une équation qui divise le monde sportif gabonais aujourd’hui. D’ailleurs, à cette époque, raconte-t-on, il n’y avait pas tellement d’argent mais le Gabon remportait tout de même des médailles. Ce, jusqu’au jour où sont arrivés dans l’arène une nouvelle vague d’athlètes et de dirigeants sportifs en proie, pour la plupart, à l’affairisme, au goût du lucre et du péculat.

Tenez ! les reporters Gabonais à Nice ont croisé le jeudi 12 septembre 2013 à 11h à la place Masséna de Nice, les judokas Abéké Jeffrey et Emane André Jocelyn en train de faire allègrement du shopping avec un sourire éclatant, quelques heures seulement après leur élimination, respectivement par Ivanyan Grigor et Varosyan Tigran de l’Arménie. Idem pour le sélectionneur national Paulo Duarte des Panthères de football qui sans aucun remord, s’est retrouvé dans la délégation gabonaise de Nice alors qu’il venait d’entrainer la sélection nationale dans le naufrage, le 7 septembre au Burkina Faso dans le cadre des éliminatoires zone Afrique du Mondial du Brésil 2014.

En fait, tout se dessine comme les uns et les autres étaient à l’aise, pas du tout émotionné par leur déconvenue à Nice ou à toute autre compétition internationale où le nom Gabon est cité. Une attitude qui met en évidence et remet sur la table les valeurs patriotiques que les uns et les autres devraient avoir lorsqu’on porte les couleurs d’un pays. Ce qui est d’une grande responsabilité et est loin d’être l’amusement par l’entremise duquel d’aucuns n’entrevoient que la possibilité d’aller faire du tourisme au frais de la princesse, avec le shoping qui va avec. Car après tout, c’est l’argent du contribuable qui est dépensé.

Il n’est pas aisé d’entendre le Directeur général du budget Yves Frandinand Manfoumbi dire que le Gabon dépense plus de 2 millions de frais de mission chaque année. Il faut, au finish, des résultats positifs, sinon qu’on stoppe tout afin de repartir sur de nouvelles bases. Point n’est besoin de souligner que la chute catastrophique des Gabonais à Nice, excepté la culture où les danseurs ont été en demi-finale, pose le problème de la politique nationale du sport, au-delà des discours et autres discussions dans les salons feutrés.

Il faut qu’on se le dise en se regardant droit dans les yeux. Qui fait quoi aujourd’hui dans le Landerneau sportif gabonais ? Pourquoi ne démantèle-t-on pas les nombreux réseaux occultes et mafieux qui torpillent le sport au Gabon, puisque d’aucuns ne s’en cachent même plus. On n’en voudra pour exemple que Martial Paraiso qui défie ouvertement l’Etat en méprisant les autorités du ministère des sports, ou encore les présidents tels que Léon Folquet qui se rend à Nice alors qu’il n’arrive pas à organiser l’assemblée générale élective du Comité national olympique (CNO) avec en toile de fond, l’octroi des bourses olympiques à certains athlètes et pas aux autres comme à la boxe où les pugilistes tirent le diable par la queue.

C’est grave ce qui se passe dans le milieu de sport au Gabon et l’on doute fort que l’émergence sportive tant prônée par Ali Bongo Ondimba ne devienne qu’un simple leitmotiv. Le pays d’Anthony Aubame et de Ruddy Zang Milama mérite mieux et peut faire mieux. À méditer.

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